30 éléments des Forces armées centrafricaines (FACA) et auxiliaires des Forces de sécurité intérieure (FSI) ont pris part à un atelier de formation sur les violences basées sur le genre le 16 avril 2023, à Ouanda-Djalle, localité située à 175 kilomètres de Birao. Cette formation a été organisée par le bureau de la MINUSCA à Birao dans le cadre de la campagne de mobilisation sociale contre ces actes.

 L’objectif de cet atelier était de sensibiliser les participants sur les types de violences basées sur le genre, les sanctions encourues et surtout leurs responsabilités dans la lutte contre ce phénomène. Il a été organisé au cours d’une mission conjointe qui a vu la participation des autorités administratives de la Vakaga et de la MINUSCA.

Pour le Chef du Bureau de la MINUSCA à Birao, Bessan Vikou, qui a présidé l’ouverture des travaux, la tenue de cet atelier permettra aux participants de mieux comprendre la notion des violences basées sur le genre. Car, a-t-il soutenu, les Forces Armées centrafricaines et les Forces de sécurité intérieure ne sont pas à l’abri des violences basées sur le genre. Ils sont parfois accusés, a-t-il soutenu, à tort ou à raison d’être auteurs ou complices des actes de violences basées sur le genre. C’est pour cette raison, estime-t-il, qu’il fallait organiser cet atelier pour les sensibiliser davantage sur ces questions.

Parlant de responsabilités des éléments des FACA et auxiliaires des Forces de sécurité intérieure dans la lutte contre les violences basées sur le genre, il a exhorté les participants à faire preuve de professionnalisme dans l’exercice de leur fonction. « Vous vous êtes engagés pour protéger les populations. Il ne faut pas que ces mêmes populations vous prennent pour des bourreaux à cause de vos comportements vis-à-vis d’elles. Donc, évitez de violenter les femmes peu importe leur âge. Il ne faut surtout pas forcer la main à une femme surtout les mineurs», a-t-il insisté.

Pour sa part, le Chef de la Police de la MINUSCA à Birao, Nestor Houmbade, a expliqué aux participants que les violences basées sur le genre concernent l'ensemble des actes nuisibles perpétrés contre un individu ou un groupe d'individus en raison de leur identité de genre. Pour le cas des FACA, a-t-il poursuivi, il peut s’agir de l'abus de pouvoir contre un individu en raison de son genre.

A tour de rôle, le Commandant de la gendarmerie de Birao, Martial Betoubam-Beny, le Commissaire de Police de Birao, Henri-Juillet Liba, le Chef de détachement des FACA de Birao, Patrick Padoundji-Yadjoua et le commandant des Casques bleus du contingent Zambien de la MINUSCA à Ouanda-Djalle, le Capitaine Sandwani Lukonga, ont félicité les FACA et les FSI pour leur résilience et le sacrifice qu’ils consentent au quotidien pour la protection des civils.

A l’issue de cet atelier, les participants par la voix de leur représentant, Stanislas Poutou, ont remercié la MINUSCA d’avoir organisé cet atelier de formation. « Nous savons que c’est difficile lorsqu’on est loin de la famille... Mais, le message a été bien reçu.  Nous allons travailler à éviter toute forme de violences qui viendra ternir notre image. Nous remercions la délégation de la MINUSCA d’être surtout passée pour nous sensibiliser sur les questions des violences basées sur le genre», a-t-il confié. Stanislas Poutou et ses frères d’armes se sont engagés à être des ambassadeurs de lutte contre les violences basées sur le genre. Ils ont également profité de l’occasion pour exposer à la hiérarchie militaire, les préoccupations de leurs Corps respectifs. Ces préoccupations se résument entre autres, au manque de matériels, de ressources humaines et d’infrastructures administratives.