Patrouille conjointe à Bangui : l’engagement des femmes policières pour la paix
Dans le cadre de ses activités de sécurisation de proximité, la Police de la MINUSCA a mené le 15 septembre 2025 une patrouille pédestre conjointe dans le 8ᵉ arrondissement de Bangui. L’opération, qui s’est déroulée à Bangui, a mobilisé des Casques bleus de la MINUSCA aux côtés des Forces de sécurité intérieure (FSI) centrafricaines.
Au-delà du renforcement de la sécurité dans les quartiers, cette initiative visait aussi à sensibiliser la population à l’importance de la participation des femmes au maintien de l’ordre et à la consolidation de la paix. Elle s’inscrit dans la continuité des actions organisées lors de la Journée internationale des droits des femmes, célébrée le 8 mars 2025, au cours de laquelle des femmes Casques bleus et des FSI avaient sillonné les rues de la capitale lors d’une grande opération conjointe.
Une présence féminine visible et engagée
En mars, les équipes avaient traversé plusieurs points névralgiques de Bangui, notamment le rond-point Omar Bongo (Marabena), le boulevard des Martyrs et le rond-point Boganda. Cette patrouille symbolique avait donné lieu à des échanges chaleureux et constructifs avec les riverains, renforçant la confiance entre la population et les forces de sécurité. L’accent avait alors été mis sur le rôle moteur que jouent les femmes dans les efforts de paix.
GUIEKE Carole Gnapi, officier de police à la MINUSCA, avait souligné que : « Cette opération conjointe démontre que les femmes sont pleinement capables d’assurer la sécurité aux côtés de leurs collègues masculins ».
Promouvoir la participation féminine dans la sécurité
Dans la continuité de cette expérience réussie, la patrouille du 15 septembre 2025 illustre à nouveau l’engagement des femmes policières pour une sécurité inclusive, visible et proactive.
À travers ces actions répétées, la MINUSCA et ses partenaires locaux privilégient une approche fondée sur l’inclusion et la proximité. Elles traduisent aussi une volonté partagée de faire évoluer les mentalités en valorisant les compétences des femmes dans un domaine longtemps dominé par les hommes.
Cette année, le thème national retenu pour la Journée internationale des femmes « Promouvoir la participation des femmes et des filles aux instances de prise de décision et à la consolidation de la paix » continue d’inspirer et de guider des initiatives concrètes sur le terrain.
Pour le Major Viviane Bacho, de la gendarmerie nationale centrafricaine, « être présente aujourd’hui aux côtés de mes sœurs d’armes, c’est prouver que la sécurité de notre pays passe aussi par l’engagement et la voix des femmes ».
Le Sergent-chef de la police nationale, Françoise Mukoumba, a quant à elle déclaré : « Marcher dans les rues de Bangui en uniforme, c’est porter le message que les femmes sont capables de protéger, de servir et de bâtir la paix ».
De leur côté, les populations se réjouissent de cette patrouille, à l’instar de Bernadette, vendeuse au marché Combattants, qui apprécie surtout la présence des femmes dans les rangs. « Voir des femmes policières marcher dans nos rues m’a remplie de fierté. Ce n’est plus un monde réservé aux hommes. Elles nous représentent, elles nous protègent. Leur message contre la violence et pour l’unité a trouvé un grand écho chez nous, surtout en tant que mères. Grâce à elles, nous croyons davantage à une paix durable en Centrafrique », a-t-elle fait remarquer.
Rachel, résidente du quartier Yassara, n’en revient tout simplement pas de voir autant de femmes en uniforme : « C’est la première fois que je vois autant de femmes en uniforme dans notre quartier, et cela m’a profondément émue. Leur présence nous rassure. Elles ne sont pas venues seulement pour faire respecter la loi, mais aussi pour nous écouter, pour nous parler. Elles nous ont montré que les femmes peuvent jouer un rôle central dans la paix et la sécurité. Cela me donne envie de m’engager à mon tour pour ma communauté ».