Patrouille conjointe MINUSCA-Forces de sécurité intérieure pour rétablir la sécurité dans certains quartiers sensibles de Bangui
Le 11 février 2025, une patrouille conjointe a été menée dans plusieurs quartiers de la ville de Bangui où la situation sécuritaire s’était détériorée. Cette opération a impliqué la Police de la MINUSCA et les Forces de sécurité intérieure (FSI) avec pour objectif principal de renforcer la sécurité tout en établissant une relation de confiance entre les communautés locales et les forces de sécurité, dans un contexte où la stabilité de la capitale reste un enjeu majeur.
Inscrite dans le cadre de la Semaine de la Police, la patrouille a suivi un itinéraire bien précis, traversant des quartiers stratégiques de la ville. Elle a débuté dans le 8e arrondissement de Bangui, pour ensuite parcourir plusieurs zones, notamment le marché Combattant, le quartier Fondô, le Rond-point Abel Goumba, l’Avenue de France, le Rond-point des Martyrs, le quartier Sica 1, PK0, le 7e arrondissement (Ouango), la Brigade Landja, le Camp Kassaï, le Lycée Boganda en passant par le quartier Boye Rabe, et le Rond-point Marabena, avant de revenir au 8e arrondissement.
Ce parcours a été conçu pour couvrir les zones les plus sensibles de Bangui, renforçant ainsi la présence policière dans ces quartiers souvent touchés par des tensions. Les unités de patrouille étaient composées des forces des 7e et 2e arrondissements de Bangui, ainsi que de la Brigade territoriale de Bimbo.
Ces différentes unités ont coordonné leurs efforts pour assurer une couverture optimale et maintenir un environnement sécurisé tout au long de l’opération. L’une des priorités était d’assurer la sécurité dans les lieux stratégiques et sensibles, afin de prévenir toute situation conflictuelle et de maintenir la paix dans la capitale.
Cette initiative a été saluée par plusieurs membres de la communauté locale. En effet, des habitants de différentes zones de la ville ont exprimé leur satisfaction quant à la présence visible des forces de sécurité.
Jean-Marc Tessogora, un jeune vendeur d’essence installé près du Rond-point Abel Goumba, a souligné l'impact positif de la patrouille : « Aujourd’hui, c’est différent. Avec la patrouille, je me sens plus en sécurité. Quand la police est passée, nous avons eu l’opportunité de leur poser des questions et de discuter de la sécurité dans notre secteur. C’est important pour nous, les petits commerçants, car souvent, nous sommes les premières victimes en cas de violences. Grâce à ces patrouilles, il y a moins de crainte et nous pouvons travailler plus sereinement ».
De son côté, Joséphine Manbaro, une résidente du 2e arrondissement, a exprimé son ressenti en ces termes : « Je suis venue au marché aujourd’hui et j’ai vu les policiers circuler. C’est rassurant, car dans notre quartier, nous avons souvent des inquiétudes concernant les violences. Avec la présence visible de la police, nous nous sentons protégés. Ces patrouilles aident non seulement à lutter contre la criminalité, mais aussi à nous faire sentir que nous ne sommes pas laissés à nous-mêmes ».
Cette patrouille a donc non seulement renforcé le sentiment de sécurité au sein de la population, mais elle a également permis d’instaurer un dialogue direct entre les citoyens et les forces de sécurité. Ce type d’interaction a favorisé un environnement de confiance et de coopération, essentiel pour maintenir la paix et la stabilité à Bangui.