Plus de 70 enfants sortis des rangs des « Anti Balaka » pour leur réinsertion

20 août 2015

Plus de 70 enfants sortis des rangs des « Anti Balaka » pour leur réinsertion

Le jeudi 20 août 2015, ce sont 64 garçons et huit filles âgés de 13 à  17 ans, enrôlés naguère  dans les rangs des Anti Balaka à Damala (commune de Begoa, nord de Bangui), qui ont été officiellement remis en liberté, au cours d’une cérémonie tenue au centre Don Bosco de Damala, en présence de la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations unies, Mme Diane Corner, du Représentant du Fonds des Nations unies pour l'Enfance (UNICEF), Mohamed Malick Fall, de représentants du Ministère centrafricain des Affaires sociales, de la Promotion du genre et des Actions humanitaires et plusieurs autres représentants d’ONG internationales.

Le centre Don Bosco de Damala accueillera donc ces 72 nouveaux pensionnaires afin de les préparer à retourner à la vie civile, « sur le chemin qu’ils n’auraient pas dû quitter », selon son directeur, le Père Désiré. Aprës des examens médicaux, les enfants recevront une formation en deux volets. « La première sera dédiée à l’alphabétisation et la seconde à la formation professionnelle » en mécanique, agriculture, couture, entre autres, a-t-il expliqué.

« Le Gouvernement centrafricain, soutenu par la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en Centrafrique (MINUSCA) et la famille des Nations Unies, marque chaque jour des avancées concrètes en faveur de la paix », s’est réjouie Mme Diane Corner. En effet, a-t-elle estimé, l’engagement politique né à l’issue du Forum des Enfants, organisé en prélude au Forum National de Bangui, « a ouvert la voie à l’identification et la libération de centaines de garçons et de filles qui ont, depuis, entamé un processus de réintégration dans la vie civile et retrouvé leurs communautés respectives».

La protection des enfants est une priorité du mandat de la MINUSCA (qui comporte en son sein une section éponyme) dans le cadre de la protection des civils. Car ils constituent la Centrafrique de demain. C’est la raison pour laquelle « la démobilisation doit commencer par eux », a exhorté la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies, avant de réitérer « la détermination de la MINUSCA à mettre au service de cette noble cause, les moyens humains financiers et logistiques nécessaires. »

En marge du Forum de Bangui, une dizaine de groupes armés centrafricains avaient signé, le 5 mai, un accord dans lequel ils s’étaient engagés à libérer les enfants enrôlés de force dans leurs troupes. Un peu plus de trois mois après l’évènement, les actions concertées de la MINUSCA et de l’UNICEF ont permis la libération de plusieurs centaines d’enfants sur le territoire.