Pour un bon déroulement des épreuves du Baccalauréat 2019 dans l’Ouham-Pendé

24 juin 2019

Pour un bon déroulement des épreuves du Baccalauréat 2019 dans l’Ouham-Pendé

 

A l’instar de tous les candidats au Baccalauréat centrafricain, session de juin 2019, les 104 candidats du Lycée moderne de Paoua, dont une trentaine de filles, malgré l’obscurité persistance dans les salles non éclairées, ont répondu présents dès 7H30 le 18 juin pour le lancement des épreuves.

 

Et à la fin des épreuves le 21 juin, le sourire se lisait sur certains visages, tandis que d’autres restent fermés. « Tout s’est bien passé, et j’ai confiance que je vais avoir mon Bac. Ce qui m’a un peu perturbé c’est la Mathématique. Mais j’espère l’avoir avec une mention quand même », nous confie Prince Wenceslas Apayaka, un candidat de la série A4.

 

Nadine-Jypsie Djekounde, une autre candidate de la même série n’est pour sa part pas satisfaite de son travail. « C’est la mathématique. C’était sur la probabilité, alors que nous n’avons même pas étudié ce chapitre en cours d’année », nous confie la jeune fille qui dit rester positive malgré tout.

 

Le Proviseur du Lycée, quant à lui, déplore la carence d’enseignants dans son établissement et appelle l’autorité et les partenaires au secours. « Nous n’avons pas eu d’enseignants pour certaines matières scientifiques telles que la Mathématique et la Physique-chimie. Il n’y a qu’un seul professeur, celui des Sciences de la terre qui s’est porté volontaire et a accepté de donner des cours de Mathématiques. Il faut que l’Etat pense un peu au Lycée moderne de Paoua », plaide Pierre Fourier Maidji.

 

La MINUSCA, à la demande du Ministère de l’éducation nationale, a apporté son appui logistique pour l’organisation des épreuves sur toute l’étendue du territoire centrafricain. Ainsi, à Paoua, les sujets des épreuves et les copies étaient sécurisés dans les locaux de la Mission d’où partaient les épreuves et où entraient les copies des candidats. « Il nous a été demandé de sécuriser toutes les épreuves, ce que nous avons fait. Par ailleurs nos casques bleus ont sécurisé le Lycée et ses alentours pour s’assurer que tout se déroule dans le calme et la sérénité », a déclaré le Chef de bureau de la Mission a Paoua, Laurent Wastelain.

 

Il faut ajouter que la mission onusienne a assuré le transport aérien des surveillants du centre d’examen de Paoua, ainsi que d’autres centres de la sous-préfecture, tels que Ngaoundaye une zone très difficile d’accès.