Prestation de serment de 49 membres de l’Autorité Nationale des Elections

19 mai 2015

Prestation de serment de 49 membres de l’Autorité Nationale des Elections

Le mardi 19 mai 2015 a vu, au Tribunal de Grande Instance de Bangui, la prestation de serment de 49 membres (dont 15 femmes) de l’Autorité Nationale des Elections (ANE) issus de sept arrondissements (sur les huit que compte Bangui). C’était en présence du Procureur général de la République, Ghislain Gresenguet, et autres membres dudit tribunal, ainsi que des représentants de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA).

« Le pays a choisi ces membres de l’ANE pour piloter le processus électoral parce que ce sont des hommes et femmes de confiance capables d’assumer leurs responsabilités dans des situations délicates », a expliqué Ghislain Gresenguet. Et  d’ajouter que depuis l’antiquité partout dans le monde, les personnalités nommées dans des fonctions importantes et délicates ont toujours prêté serment officiellement. Il ne s’agit donc pas d’une simple formalité mais d’une obligation, un engagement qui s’impose à chacun publiquement pour que l’auditoire prenne à témoin la promesse faite, afin de lui en rendre compte en cas de défaillance.

Occasion pour le Procureur général de la République de demander aux membres qui ont prêté serment d’être le plus professionnel possible, car «l’ANE doit être un organe strict, neutre et indépendant pour organiser des élections crédibles et transparentes dans le but de prendre le chemin sans retour de la démocratie. » En effet, comme le souligne le commissaire de l’ANE en charge de la logistique, Julius Ngouade-Baba, pour le bon déroulement du processus électoral, l’équipe qui vient de prêter serment se doit de travailler dans « la transparence et la sérénité ».

A l’instar de Bangui, l’Autorité Nationale des Elections doit mettre en place ses comités de l’intérieur du pays. Et pour que cette opération soit conduite dans le délai imparti, souligne Julius Ngouade-Baba, « l’ANE travaille d’arrache-pied car l’enrôlement des électeurs est prévu au mois de juin, mais l’un des problèmes majeurs dans les régions est que pour des raisons sécuritaires, il n’y a pas de magistrats devant lesquels nos membres doivent prêter serment ».

Avec un bureau de sept commissaires et un total de 56 membres (les 49 membres qui ont prêté serment avec et sept représentants du 3ème arrondissement dont la désignation a connu un retard à cause de la situation sécuritaire), l’ANE a pour tâche de préparer tout le processus électoral. Ceci inclut  l’identification et l’installation des bureaux de vote, l’enrôlement des électeurs, la constitution du fichier électoral, la surveillance du vote, le comptage des voix et la proclamation des résultats. Les sept commissaires ont un mandat de sept ans, tandis que le reste des membres travailleront depuis la date de prestation de serment jusqu’à la proclamation des derniers résultats des élections.

Aux côtés d’autres partenaires, la MINUSCA apporte à l’ANE un appui technique, logistique et sécuritaire, ce conformément au mandat que lui assignée le Conseil de Sécurité et qui consiste a « définir, coordonner et fournir l’assistance technique, logistique et en matière de sécurité nécessaire pour le processus électoral et procéder à tous les préparatifs utiles, en appui aux autorités de transition et en collaborant d’urgence avec l’Autorité nationale des élections, en vue de la tenue, conformément à la Charte nationale de la transition, avec toute la célérité voulue et dans les meilleurs délais, des élections présidentielle et législatives libres, justes, transparentes et ouvertes à tous ».