Protection des civils : la MINUSCA citée en exemple par le secretaire general de l’ONU à la reunion ministérielle sur l’avenir du maintien de la paix

14 mai 2025

Protection des civils : la MINUSCA citée en exemple par le secretaire general de l’ONU à la reunion ministérielle sur l’avenir du maintien de la paix

Lors du point de presse hebdomadaire de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), la porte-parole de la Mission est revenue sur le discours prononcé hier par Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU, à l’ouverture de la réunion ministérielle des Nations Unies sur l’avenir du maintien de la paix à Berlin en Allemagne. Soulignant l'importance du travail des Casques bleus, Antonio Guterres a cité l’exemple de la République centrafricaine où « la MINUSCA protège les civils et aide le Gouvernement à étendre son champ d’action au-delà de la capitale, dans des régions où les gens ont désespérément besoin d’aide », a rapporté la porte-parole de la MINUSCA.

Le Secrétaire général des Nations Unies a également évoqué les contributions au maintien de la paix en ces temps difficiles pour le financement du travail de l’Organisation dans son ensemble. « Cette réunion est l'occasion pour les délégations des Etats membres d'annoncer des engagements significatifs afin de combler les lacunes en matière de capacités et d'adapter les opérations de paix pour mieux répondre aux défis actuels et aux nouvelles réalités auxquelles nous sommes confrontés », a souligné Florence Marchal.

S’appuyant sur le discours du Secrétaire général de l’ONU, la porte-parole de la MINUSCA a détaillé les actions qui illustrent la mise en œuvre par la MINUSCA de l’une des cinq tâches prioritaires de son mandat, celle de la protection des populations civiles qui se trouvent sous la menace de violences.

« Dans le Haut-Mbomou, suite aux incidents survenus ces dernières semaines, la Mission poursuit la consolidation de ses positions à Zemio, Obo, Dembia, Mboki et Bambouti. Elle facilite également le déploiement aérien des soldats des FACA dans ces mêmes localités. Pour la seule semaine dernière, la MINUSCA a permis le déploiement de 207 soldats des FACA dans le Haut-Mbomou », a fait valoir Florence Marchal. Elle a ajouté que ce renforcement des forces en présence associé à des patrouilles régulières rassure les populations et a permis le retour chez elles des personnes déplacées de Mboki. « A Zemio, la vie reprend également progressivement son cours. Là-aussi les personnes déplacées retrouvent peu à peu leur domicile », a-t-elle dit.

 Florence Marchal a également annoncé la poursuite des actions de stabilisation de la région de Yadé. « La MINUSCA a ouvert trois bases temporaires à Bozoum, Ngoutéré et Ndjim, dans la préfecture de Lim-Pendé où les autorités locales et les habitants apprécient une paix retrouvée depuis l’arrivée des Casques bleus il y a quelques semaines, et le déploiement de patrouilles conjointes de la MINUSCA et des Forces armées centrafricaines », a-t-elle dit. 

Dans le nord-est de la Centrafrique, à Am-Dafock, dans la Vakaga, « la Force de la MINUSCA et les Forces armées centrafricaines, qui ont, comme dans la région du Haut-Oubangui, été renforcées ces dernières semaines, effectuent régulièrement des patrouilles conjointes afin de stabiliser une zone encore fragilisée par les tensions et les violences armées », a-t-elle souligné, précisant que cette collaboration est saluée par les autorités et la population locale qui ont constaté une nette amélioration des conditions sécuritaires, ce qui permet aux habitants de la zone de se déplacer sans crainte d’être attaqués. Même constat dans la préfecture de la Lobaye, au sudouest du pays où « la population se sent désormais davantage en sécurité pour effectuer des déplacements commerciaux ou encore envoyer les enfants à l’école », a indiqué la porte-parole de la MINUSCA.

 « La protection des populations civiles repose sur l’établissement de relations de confiance entre la MINUSCA et les communautés locales afin de favoriser le dialogue avec la population, de mieux cerner les besoins en matière de protection et ainsi de permettre un partage d’informations utiles à la prévention d’éventuels actes de violence », a déclaré la porte-parole de la MINUSCA, soulignant que, les réseaux d’alerte précoce sont l’un des mécanismes de protection de proximité mis en place par la MINUSCA, avant de préciser que « la MINUSCA compte actuellement plus de 180 réseaux d'alerte précoce en République centrafricaine, composés de plus de 5 500 volontaires ».

Enfin, Florence Marchal a rappelé les propos tenus par le Secrétaire général à Berlin, qui reflètent les exemples de l’engagement de la MINUSCA au service de la population centrafricaine : « Les soldats de la paix viennent des quatre coins du monde. Mais ils se mobilisent autour d’un engagement commun : celui de promouvoir la paix. Ils travaillent sans relâche pour veiller à ce que les cessez-le-feu soient respectés... Pour protéger les civils piégés sous le feu des armes... Pour faire en sorte qu’une aide vitale parvienne à celles et ceux qui en ont besoin... Et pour jeter les fondements d’un relèvement durable. Dans les zones de conflit du monde entier, les Casques bleus sauvent des vies. »

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Florence Marchal 

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