Réhabiliter le bâtiment du crédit mutuel pour redonner la dignité aux femmes de Ndele

23 nov 2017

Réhabiliter le bâtiment du crédit mutuel pour redonner la dignité aux femmes de Ndele

A travers les activités de crédit, les femmes de Ndele (Nord) parvenaient à financer des activités génératrices de revenus pour le bien-être de leurs familles. Une dynamique qui a disparu en 2013 suite aux affrontements entre groupes armés. En effet, à l’instar de plusieurs édifices publics et privés, le bâtiment du crédit mutuel des femmes avait été vandalisé et les fonds emportés. 

C’est ainsi que la Section de la Protection des Femmes de la Division des Droits de l’Homme de la MINUSCA a, depuis le mois de mai 2017, initié diverses activités ayant pour vocation de réintégrer les femmes dans leur dignité longtemps entamée par les conflits armés. La restauration du bâtiment du crédit mutuel en est donc une illustration.

« Avant la réhabilitation de ce bâtiment, il n’y avait ni portes ni fenêtres, ni toiture, tandis que l’édifice tombait en ruine suite au manque de moyens pour la réhabilitation », a précisé Daniel Kotono, Chargé des droits de l’homme au Bureau de la MINUSCA à Ndele. Les travaux de réhabilitation ont consisté en la remise en place des portes, fenêtres avec grilles de protection, ainsi que la réparation du pavé.

La remise officielle du bâtiment, dont la réhabilitation s’est étendue de juin à septembre 2017réhabilité, a eu lieu le 22 novembre 2017. Le nouveau bâtiment comporte deux bureaux, une salle d’attente et un guichet. Dans un second temps, il faudra à ces femmes des fonds pour alimenter la mutuelle.

« Nous souhaitions soutenir les femmes dans leurs efforts de résilience face aux conséquences de la crise politique et militaire que traverse la République centrafricaine depuis 2013 », a indiqué le Chef de Bureau de la MINUSCA à Ndele, Bars-Dimitrof Zlatko, lors de cette cérémonie.

En sa qualité de  Présidente de l’Organisation des Femmes centrafricaines, dans la Préfecture de Bamingui-Bangoran, Elise Vraho se réjouie de « ce pas franchi qui nous permettra de discuter davantage de la relance économique au niveau local à travers les activités des femmes ».