RCA : 365 jours pour protéger et promouvoir les droits de l’homme

10 déc 2014

RCA : 365 jours pour protéger et promouvoir les droits de l’homme

Ce 10 décembre 2014 a été célébrée, en République centrafricaine, le 66e anniversaire de la proclamation, par l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Unies, de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Le stade 20000 places, à Bangui, a servi de cadre pour la Journée internationale des droits de l’homme sous l’instigation de la Division des Droits de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) en collaboration avec les ONG de défense et de promotion des droits de l’homme.

L’édition 2014 de cette célébration a eu lieu autour du thème « Les Droits de l’Homme 365 », synonyme de la nécessité de mettre en exergue la promotion, la protection et la mise en œuvre des droits fondamentaux de l’homme durant les 365 jours que compte une année, avec le 10 décembre comme point de départ.

Plus de 150 participants issus de divers ONG de défense et de promotion et de protection des droits de l’homme  ont pris part à la célébration, en présence de la Directrice des Affaires politiques de la MINUSCA, Mme Barrie Freeman, et du Directeur de la Division des droits de l’homme de la MINUSCA et Représentant du Haut-Commissaire des Nations Unis aux droits de l’homme, Musa Gassama, et du président de l’observatoire centrafricain des droits de l’homme et coordonnateur national adjoint du réseau des ONG des droits de l’homme, Me Mathias Barthelemy Morouba.

Selon ce dernier,  « chaque jour, le peuple aspire à la paix, réclame davantage de respect de ses droits partout et sur toute l’étendue du territoire centrafricain, sans exclusive. Il faut que ces droits deviennent effectifs dans un notre pays ».

La présente célébration est aussi l’occasion de faire un bilan des progrès et défis enregistrés. A ce propos, les faits et les chiffres sont bien parlants. « Plus de 100.000 victimes, des pillages, assassinats, meurtres, tortures, traitements inhumains, cruels et dégradants, des enlèvements, des victimes d’abus sexuels autant sur les femmes que sur les enfants, l’enrôlement des enfants par les forces négatives, etc. Aujourd’hui l’ensemble des victimes demandent la justice, car trop c’est trop !», martèle Mathias Morouba, faisant observer que la Déclaration universelle des droits de l’homme figure bel et bien dans les préambules de la Charte transitionnelle.

C’est pourquoi Musa Gassama a fait valoir, dans son intervention, que « l’Etat Centrafricain a l’obligation de garantir et de promouvoir la jouissance des droits des citoyens tels que contenus dans la Déclaration universelle des droits de l’homme que nous célébrons aujourd’hui. Cette obligation internationale se retrouve aussi dans de nombreuses conventions internationales et régionales de protection des droits de l’Homme que la RCA a ratifiées ».

Pour sa part, Barrie Freeman a délivré aux participants le message du Secrétaire général des Nations Unies, lequel souligne que « chacun peut faire avancer la lutte contre l’injustice, l’intolérance et l’extrémisme. J’exhorte les États à respecter l’obligation qu’ils ont de protéger les droits de l’homme chaque jour de l’année. J’exhorte les citoyens à demander des comptes à leurs gouvernements. Et je demande que des protections spéciales soient prévues pour les défenseurs des droits de l’homme qui servent courageusement notre cause collective. Répondons aux cris des opprimés et défendons le droit à la dignité humaine pour tous ».

Et telle une entame de ce combat, qui se veut autant collectif que quotidien, l’assistance a, en chœur, scandé avec ferveur l’hymne de la RCA, dont le refrain appelle « au travail dans l'ordre et la dignité, dans le respect du droit, dans l'unité, brisant la misère et la tyrannie, brandissant l'étendard de la Patrie ».

La Journée internationale des droits de l’homme a été également célébrée à travers les régions du pays.