RCA : la situation sécuritaire demeure notre priorité, dit le chef du BINUCA

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17 avr 2014

RCA : la situation sécuritaire demeure notre priorité, dit le chef du BINUCA

La situation en Centrafrique a fait l’objet d’une rencontre de haut niveau en marge de l’Assemblée General des Nations Unies, le 25 septembre à New York, laquelle a été coprésidée par la Secrétaire générale adjointe des Nations unies chargée des affaires humanitaires, Mme Valérie Amos, la Commissaire de l’Union européenne, chargée de la Coopération internationale, de l’Aide humanitaire et de la Réaction aux crises, Mme Kristalina Georgieva, et le ministre des Affaires étrangères de la France, Laurent Fabius.

 

La rencontre a vu la présence du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RCA et chef du BINUCA, le général Babacar Gaye, du Premier ministre de la Transition, Nicolas Tiangaye, de la Présidente de la commission de l’Union africaine, Dr Dlamini Zuma, et des représentants des pays de la CEEAC, du Conseil de Sécurité et des pays voisins de la Centrafrique. Tous ont réitéré l’urgence d’un engagement plus soutenu de la communauté internationale pour faire face à la situation sécuritaire et humanitaire hautement préoccupantes dans le pays.

Dans son intervention à cette occasion, le Représentant spécial a souligné que « la situation sécuritaire demeure notre priorité. C'est aussi la seule option pour une réponse durable au drame humanitaire en cours, qui est le principal objectif de notre rassemblement ici aujourd'hui ».


Photo : Delegation of the European Union to the United Nations
 

Et de souligner que l’absence de réponse à la situation sécuritaire qui, en dépit des améliorations à Bangui reste compliquée dans les provinces, pourrait conduire à une dégradation de la situation actuelle. Dans ce contexte, le Général Babacar Gaye a salué la contribution inestimable de la MICOPAX.

La stabilisation dans une approche globale

Une stratégie de stabilisation de la RCA est nécessaire pour faire face à la situation actuelle. A l’instar de toute stratégie, souligne le chef du BINUCA, le succès de stabilisation de la RCA repose sur trois hypothèses essentielles: « la disponibilité des ressources financières soit à partir de sources nationales soit de soutien international, la volonté politique des autorités de la Transition à s’engager efficacement dans les différentes reformes, y compris la RSS et le DDR et, enfin, la mise en place rapide de la MISCA, avec la prévision d’augmentation de ses troupes ».

En tant que l’une des principales réponses de la communauté internationale sur la situation en RCA, la MISCA mérite d’être dotée de capacités nécessaires pouvant lui permettre de mener à bien son mandat, ce dans les meilleurs délais.

Pour le Représentant spécial, il s’avère donc « essentiel que la communauté internationale dans son ensemble maintienne son engagement en RCA au-delà des aspects humanitaires », et cela passe entre autres par le soutien au retour à la vie politique constructive et à un dialogue politique sincère et inclusif.

Il importe également d’«aider le gouvernement à rétablir sa capacité de percevoir des recettes fiscales, mais aussi de continuer à aider les autorités de la Transition dans la préparation, l'organisation et la tenue d'élections libres et équitables dans le délai fixé ; ce qui signifie au plus tard 18 à 24 mois après le début de la période transitoire.

« La crise centrafricaine peut en effet être résolue», a conclu le Représentant spécial.