Recrutement de 500 FSI: la visite médicale, ultime étape avant le début de la formation

26 jan 2018

Recrutement de 500 FSI: la visite médicale, ultime étape avant le début de la formation

La deuxième phase du processus de  recrutement des 500 policiers et gendarmes a débuté le 22 janvier 2018 à l’école nationale de Police de Bangui et au centre hospitalier de Bimbo,  après que les résultats officiels de ce concours aient été annoncés par le gouvernement centrafricain, le 6 octobre 2017. Cette phase consiste en la visite médicale des 500 futurs éléments des Forces de sécurité intérieure devant servir dans les prochains mois, sous la bannière de la République centrafricaine.

Ce vendredi 26 janvier 2018, Ruffin Nzapayeke, futur policier, vient d’achever son contrôle médical et ne cache pas sa satisfaction dans la cour de l’école nationale de Police : « je suis heureux d’avoir pu franchir cette étape sans problème. Bientôt je pourrai porter l’uniforme de la police centrafricaine et servir mon pays ». Un peu plus loin, Eugénie Tegoun, jeune fille de 19 ans, se réjouit de la même perspective de pouvoir servir sous le drapeau de son pays : « quand on passe la visite médicale avec succès on est sûr de pouvoir commencer un jour sa carrière dans le corps. Je suis très contente. »

Ce processus de recrutement qui a été organisé par le gouvernement centrafricain est entré dans sa phase active le 29 décembre 2017 en présence du directeur de cabinet du ministre de l’intérieur, Jean Sosthène Dengbé, alors que tous les 500 candidats étaient rassemblés dans la cour de l’école nationale de police pour recevoir les premières instructions concernant la visite médicale. Instruction leur a été, en effet, donnée de se présenter chaque vendredi et  chaque lundi, et ce jusqu’au 31 janvier 2018, pour satisfaire aux obligations de contrôle de santé.

Des listes de passage ont donc été établies et les visites ont pu commencer sous l’encadrement de la direction générale de la santé militaire, avec la participation de médecins militaires nationaux soutenus dans l’accomplissement de ces contrôles médicaux par la MINUSCA, par le biais de  médecins des Unités de police constituées (UPC) du Rwanda, du Sénégal, du Cameroun et de la Mauritanie.

Trois étapes essentielles au cours de ces contrôles de santé : le prélèvement de sang, les examens physiques qui intègrent  les tests de vision et enfin la radio pulmonaire qui s’effectue  au Centre hospitalier de Bimbo. La MINUSCA assurant le transport des candidats et sous escorte de l’UPC Rwanda.

Au terme de ces visites médicales, le 31 janvier 2018,  les candidats jugés aptes intègreront pour les uns à l’école nationale de Police, et pour les autres l’école nationale de Gendarmerie où ils seront formés pendant sept mois, dont un mois et demi de formation militaire et cinq mois de formation professionnelle.

Du point de vue du directeur de cabinet du ministère de l’intérieur, le recrutement des 500 policiers et gendarmes représente un maillon fort de la bonne collaboration entre l’État centrafricain et la Mission des Nations Unies. « Nous avons vraiment tiré profit de la composante police de la MINUSCA pour mettre en place une expertise au niveau national pour la conduite d’un tel processus tant à la police qu’à la gendarmerie », a indiqué Jean Sosthène Dengbé.

Il est à rappeler que le Plan national de renforcement des capacités et de développement des Forces de sécurité intérieure prend en compte le cadre légal et règlementaire, les ressources humaines, la logistique, les finances et budget, les opérations ainsi que la formation et déontologie Policière. Son exécution nécessite environ 194 millions de dollar américains (environ 97 milliards de FCFA).

L’appui de la MINUSCA s’est, en autres, illustré sur le plan de la formation des formateurs (cinquante au total) des futures recrues, ainsi que dans l’organisation de séances d’information et de sensibilisation des populations. 

Pour mémoire, la campagne de recrutement a débuté avec l’enregistrement des candidatures le 21 février 2017. Les citoyens et citoyennes centrafricaines de 18 à 25 ans et détenteurs du Brevet des collèges au minimum, ont été invités à se rendre dans les chefs-lieux des préfectures, à l’exception de l’Ouham-Pende et  Bangui, dans les mairies d’arrondissements pour le dépôt de leurs candidatures. Après examen des dossiers, plus de 13.000 candidatures ont été reçues. Les candidatures féminines ont été fortement encouragées, afin de de supprimer l’inégalité qui a prévalu jusqu’à présent entre les hommes et les femmes dans ces institutions.