La Commission de Paix de Bambari identifie trois priorités pour 2018

29 jan 2018

La Commission de Paix de Bambari identifie trois priorités pour 2018

Réduire les violences communautaires, favoriser la libre circulation des personnes et des biens et faciliter la réouverture et le fonctionnement du marché central, telles sont les trois priorités identifiées par la Commission de Paix de Bambari à l’issue de l’atelier de renforcement des capacités qui s’est tenu du 25 au 27 janvier 2018 à  Bambari.

Organisé par la section des Affaires civiles de la MINUSCA avec l’appui technique du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR), cet atelier de formation auquel ont pris part les 25 membres de la commission de paix, portait sur les techniques de médiation et la gestion des conflits. « La paix est, certes, de retour à Bambari, mais des efforts doivent être poursuivis pour lutter par exemple contre les nombreux vols de biens et agressions physiques et surtout permettre que toutes les populations sans exclusive circulent librement de part et d’autre des deux rives de la Ouaka. D’où l’intérêt de renforcer cette Commission de paix afin qu’elle soit plus opérationnelle pour faire face à ces nombreux défis », a indiqué le Sous-Préfet de Bambari, Judes, Dote, à l’ouverture  de cet atelier.

À travers des exposés théoriques, des cas pratiques et de nombreux travaux en ateliers, les membres de la Commission de paix ont été outillés sur la gestion des associations locales, les différentes techniques pour gérer efficacement les cas de conflits communautaires, la communication en période de crise et les principes de neutralité et d’indépendance.

La réflexion sur les défis liés à la consolidation de la paix à Bambari a permis aux participants à cet atelier d’identifier trois priorités pour 2018. « Il nous faut réduire les violences communautaires, œuvrer à ce que la libre circulation devienne une réalité dans la ville et faire en sorte que le marché central qui est un bel espace de cohésion sociale soit effectivement opérationnel », ont reconnu en ensemble les 25 membres de la Commission de paix de Bambari. Ces trois priorités ont été déclinées dans un plan d’action opérationnel dont la mise en œuvre bénéficiera de l’appui technique et matériel de la MINUSCA.  « La MINUSCA continuera d’appuyer la Commission de paix, et dans l’immédiat, nous les soutiendrons pour l’organisation d’activités de sensibilisation dans les localités de Ngakobo et de Maloum », a promis l’officier des Affaires civiles de la Minusca à Bambari, Albert Diouf.

Conscients de la nécessité de collaborer avec les organisations humanitaires et de développement, les participants ont, quant à eux, élaboré une cartographie des partenaires potentiels intervenant à Bambari dans le domaine de la cohésion sociale et de l’autonomisation des communautés. « De nombreux partenaires nationaux et internationaux conduisent ici des projets de cohésion sociale. Il était important qu’on les identifie afin de mener avec eux des initiatives conjointes », a déclaré le Président de la Commission de Paix, le pasteur Jeannot Nguerendji.

Créée en 2016 au milieu des tensions communautaires à Bambari, la Commission de sensibilisation des communautés pour la Paix est une initiative représentative de toutes les communautés et couches sociales de la société civile locale. Elle est composée d’une vingtaine de leaders communautaires actifs dans de nombreuses initiatives de sensibilisation et de médiation, contribuant ainsi à atténuer les tensions et à ramener la paix dans la sous-préfecture de Bambari, devenue depuis mars 2017 une « ville sans groupes armés. »