REFERENDUM CONSTITUTIONNEL : La MINUSCA a fortement appuyé le vote des Centrafricains

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14 déc 2015

REFERENDUM CONSTITUTIONNEL : La MINUSCA a fortement appuyé le vote des Centrafricains

Dès les premières heures de l’ouverture des bureaux de vote ce dimanche 13 décembre, les autorités de la Mission Multidimensionnelle intégrée pour la Stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) se sont déplacées sur le terrain pour s’imprégner du déroulement des opérations de vote sur la ville de Bangui.  Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République Centrafricaine et Chef de la MINUSCA, Parfait Onanga- Anyanga et son adjoint Aurélien Agbénonci se sont rendus au Centre Conjoint de Coordination des Opérations Electorales (CCCOE) situé dans l’enceinte du Palais de la Présidence à Bangui. Le but de cette visite dans ce centre sous contrôle de l’Autorité Nationale des Elections (ANE), était de prendre le pouls du déroulement du vote sur l’ensemble du territoire centrafricain. Les techniciens et autres experts de ce centre ont pu fournir une carte exhaustive du déroulement du vote et les autorités de la MINUSCA ont pu se rendre compte, qu’en dehors de Kaga-Bandoro au centre du pays, de N’Dele et Birao au nord, des départements de la Ouaka, de la Vakaga et de la Haute- Kotto où des groupes armés ont très vite perturbé le processus en  saccageant des bureaux de vote,  le scrutin  suivait un cours normal.

Rassures sur le démarrage des opérations, les deux personnalités se sont ensuite rendus à la mairie de Bangui dans le 1er arrondissement où était installé un bureau de vote ; les opérations s’y déroulaient normalement. Parfait Onanga-Anyanga a salué la sérénité et la discipline qui régnaient dans ce bureau de vote, et, répondant à la question d’une journaliste qui voulait avoir son sentiment sur les perturbations observées dans certaines localités il dira : « Il y a  des groupes armés qui utilisent encore les vieilles méthodes de la peur et de  la violence parce qu’ils sont faibles…S’ils étaient forts, ils encourageraient au mois les populations à aller voter le Non, parce qu’ils seraient surs d’être suivis… »

Le Chef de la MINUSCA a ajouté que pour tous les scrutins prochains,  les dispositions logistiques, techniques, sécuritaires ont déjà été mises en place pour leur bon déroulement.

Plus tard dans la journée,  le Chef de la MINUSCA et ses deux adjoints, à savoir Diane Corner et Aurélien Agbénonci se sont rendus au quartier tumultueux du PK5 dans le 3eme arrondissement où les opérations ont démarré tardivement du fait de certains groupes armés qui ont voulu empêcher par des tirs d’armes automatiques et par l’usage de grenades, l’ouverture des bureaux de vote.

L’option de sécurisation maximale

Alertée par le maire de cet arrondissement,  Tahirou Balla Diallo, la  MINUSCA a fait l’option du tout sécuritaire et a aidé à acheminer et à installer le matériel électoral. Elle a ensuite sécurisé les lieux, c’est-à-dire le centre de vote de l’école primaire Baya Doumbia, afin que la population de ce quartier puisse prendre part au vote en toute tranquillité et comme elle l’a d’ailleurs exigé par une manifestation devant le siège de la MINUSCA avant le déploiement de la Force de la MINUSCA dans ce secteur.

Pour renforcer la confiance de la population et la rassurer sur la détermination des Nations unies à accompagner le processus électoral, notamment en termes de sécurisation des lieux de vote, le Chef de la Force de la MINUSCA, le General de Division Balla Keita, et le Commissaire de Police de la Mission, Luis Carrilho, étaient sur les lieux.

La force militaire de la MINUSCA a été vivement saluée par la population du PK5 qui a exprimé son désir de voter comme tous les autres citoyens Centrafricains. “C’est notre droit et personne ne peut nous le refuser” a lancé dans la foulée une électrice. Et un autre de renchérir en brandissant son récépissé d’électeur : ”Qu’il pleuve des tirs, nous allons aussi voter !”

C’est finalement dans le calme et la discipline que les électeurs de PK5 ont voté sous haute surveillance des casques bleus de la MINUSCA  à l’instar de la plupart des électeurs inscrits sur le territoire national. Le premier tour de l’élection présidentielle est prévu pour le 27 décembre.