À Bossangoa, 25 femmes leaders des associations locales ont pris part du 4 au 5 mai 2023 à une série de formation sur la stratégie de développement des activités génératrices de revenus (AGR) organisée par la MINUSCA. 

Plusieurs thématiques ont été au menu de cette formation, dont notamment « Le leadership féminin », « La gestion associative », « Le développement des AGR » et « Les stratégies de mobilisation des ressources ». Ces différents modules ont été présentés respectivement par la Directrice Régionale de l’agriculture et du développement rural et la cheffe d’agence de la Banque gabonaise et française internationale (BGFI).

Barthelemy Wilikon, le préfet de l’Ouham a salué l’initiative et a exhorté les participantes à saisir l’opportunité offert par la MINUSCA pour leur permettre de se créer des sources de revenus en réduisant leur vulnérabilité sur le plan alimentaire.

Quant à la cheffe de bureau de la MINMUSCA à Bossangoa, Seraphine Toe, elle a souligné que cette formation a vu le jour par rapport au constat que les femmes de Bossangoa, ont un problème de leadership et de gestion des associations. C’est ainsi que l’initiative permet «d’édifier davantage les participantes sur l’importance d’une association et comment s’y prendre». Au sujet de la participation des femmes à cette formation, elle a ajouté qu’elle « prouve à suffisance l’importance des femmes dans le développement socio-économique et de la paix ».

Ces échanges ont permis de renforcer les connaissances des femmes sur le leadership, leur présence dans les sphères de prise de décision ainsi que leur autonomisation, non seulement comme droits humains fondamentaux, mais aussi comme éléments essentiels pour un développement inclusif, équitable et durable.

Les participantes ont souligné l’importance de la participation politique des femmes pour atteindre ces objectifs. « Notre présence dans les sphères de prise de décisions et notre participation dans les activités socio-économiques nous permettra de nous émanciper et de prendre notre destinée et celle de nos enfants en main », a déclaré la présidente des femmes de l’OFCA Odette Namsona.  

« Nous avons eu de la substance qui nous permettra d’assumer pleinement notre leadership au sein de nos associations respectives, afin de contribuer à notre émancipation et de lutter efficacement contre la pauvreté auxquelles nos mamans ou sœurs font face », a renchéri de son côté Annette Dahouzoun, une participante.                            

L’une des principales recommandations de ces femmes a porté sur la tenue régulière de ce type de session de formation qui, selon elles, favorisent également le renforcement des capacités sur la promotion de l’égalité des sexes et de la lutte contre les dénies ou la privation de ressources. Un soutien financier a aussi été demandé à la MINUSCA pour promouvoir des activités génératrices de revenus en faveur de l’autonomisation des femmes.

Cette série de formation, vise à toucher 100 femmes environs dans les localités de Bossangoa, Benzambe, Ouham-Bac et Markounda.