À Nola, dans la préfecture de la Sangha-Mbaere, la MINUSCA, en collaboration avec le tribunal de grande instance de la région, a organisé, le 15 février dernier, un atelier à l’intention de 25 acteurs de la justice formelle et informelle. Son objectif : Etablir un climat de confiance entre ces deux secteurs afin d’assurer une meilleure coordination des activités judiciaires.

Selon les participants, cet atelier, facilité par la section des affaires judiciaires et pénitentiaires de la MINUSCA, est arrivé à point nommé pour renforcer les capacités des acteurs de la justice informelle sur leurs compétences et leurs limites, leur permettant ainsi de mieux différencier les affaires pénales des affaires civiles. L’accent a été mis sur l’importance d’éviter le traitement à l’amiable de certains cas, notamment ceux de viols ou de coups et blessures, et de les référer systématiquement au parquet.

Le président du tribunal de Nola, Nôle Marius, a souligné que cette rencontre visait non seulement à renforcer les compétences des acteurs concernés, mais aussi à restaurer un climat de confiance entre le tribunal et ces derniers pour une meilleure coordination. « J’ai vraiment apprécié ce cadre de concertation des acteurs de la justice formelle et informelle, car il est arrivé au bon moment pour nous permettre d’être en contact permanent avec ces acteurs-là. Il y a des moments où des dérapages se produisent dans les quartiers ou dans les activités de justice informelle menées par les chefs de quartiers et de groupes », a-t-il déclaré.

Bonaventure Goba, Président des chefs de groupes de Nola et acteur de la justice informelle, s’est dit satisfait des enseignements reçus et a promis de les appliquer dans ses futures interventions. « Je suis tellement heureux car, aujourd’hui, je connais désormais mon travail, mes limites et mes compétences. Je sais maintenant comment collaborer avec la justice formelle, comme l’a expliqué le procureur de la République du tribunal de Nola. Il nous a montré comment gérer nos administrés et le pays dans le respect de nos compétences », a-t-il affirmé.

Les acteurs de la justice formelle et informelle de Nola ont activement pris part aux échanges et enrichi les discussions de leurs expériences.