Retour progressif de l’autorité de l’état à Bangassou salué par les autorités locales

10 avr 2019

Retour progressif de l’autorité de l’état à Bangassou salué par les autorités locales

 

Le retour progressif de l’autorité de l’Etat dans la préfecture de Bangassou (Sud-Ouest) a été salué par les autorités locales mercredi lors de la conférence de presse hebdomadaire de la MINUSCA. Un an après la signature de l’accord de paix entre les communautés de Bangassou (le document a été signé le 9 avril 2018), les activités administratives et socioéconomiques ont repris dans la ville, a affirmé le préfet du Mbomou, Pierrette Bénguéré, annonçant également le retour de plusieurs personnes déplacées internes dans leurs localités d’origine comme Gambo, Pombolo et Bakouma.

Le préfet du Mbomou qui intervenait aux côtés du chef du bureau de la MINUSCA à Bangassou par vidéo-conférence, a déclaré que « tous les services déconcentrés de l’Etat sont en place et opérationnels dans la ville de Bangassou », tout en félicitant de la reprise des activités dans la ville et déploiement des éléments des forces de sécurité intérieure et de l’armée nationale.

En ce qui concerne la situation dans la ville de Ouango, théâtre d’affrontements entre les groupes armés la semaine dernière, le préfet a souligné qu’il y a encore des défis dans la localité, mais « un travail a été fait en amont par le sous-préfet et des informations qui me sont parvenues, font état qu’aucune arme ne circule dans la ville et les barrières ont été enlevées ». Le préfet a annoncé à cet effet qu’une mission se rendra à Ouango du 17 au 20 avril, afin d’évaluer la situation dans la ville, parler de la paix et la réconciliation et expliquer à la population l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en Centrafrique. La mission sera composée des autorités locales ainsi que de la MINUSCA.

Le préfet a par ailleurs demandé aux groupes armés qui érigent encore des barrières sur l’axe Bangassou–Bambari, de les lever afin de faciliter la libre circulation des personnes et de leurs biens.

De son côté, le chef du bureau de la MINUSCA à Bangassou, Rosevel Pierre Louis, a, tout en rappelant le premier anniversaire de l’accord à Bangassou, fait part de la signature le 20 mars dernier, d’un autre accord de paix entre les communautés des villages de Gambo et de Pombolo. Depuis la signature, « aucun incident n’a été rapporté et la Force de la MINUSCA assure la protection des civils et a une base temporaire à Pombolo », a-t-il mentionné. Il a également réitéré le soutien du bureau de la Mission dans la localité aux initiatives de paix, tout en appelant d’autres partenaires, à participer au relèvement de la préfecture. « Il faut maintenant commencer à supporter le relèvement économique de la zone. La zone a été sinistrée, il n’y avait pas d’activités économique, maintenant que la paix s’est établie, il faut penser aux programmes de développement économique », a-t-il insisté, ajoutant que la MINUSCA va continuer à engager les acteurs sur le terrain pour conserver ce climat de paix.

Pour sa part, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, a fait également part de la signature d’un acte d’engagement entre six groupes armés de la Haute-Kotto, le FPRC, le RPRC, le MLCJ, l’UPC, le MPC et les Anti-Balaka à Bria, afin de cesser les violences et privilégier la voie pacifique dans la résolution des conflits. « La MINUSCA encourage ces initiatives, tout en espérant que les signataires respecteront leurs engagements », a souligné le porte-parole. Il a également rappelé la déclaration, le 9 avril dernier, du président du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la question de l’embargo sur les armes en RCA.