Un accord de désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement (DDRR) a été signé, dimanche 10 mai 2015 au siège du Conseil national de Transition (CNT), entre le gouvernement centrafricain et des représentants de dix groupes armés, au septième jour de la tenue du Forum national de Bangui.

A l’issue de longues négociations, les signataires ont, à l’unanimité, promis « solennellement devant le peuple centrafricain de mettre fin définitivement au conflit armé ».

Les combattants membres des dix groupes armés signataires se sont, pour leur part, engagés « formellement à déposer les armes, à renoncer à la lutte armée comme moyen de revendication politique et à rentrer dans un processus de DDRR et d’entrer dans la lutte politique telle que définie dans le présent accord » qui définit, en une dizaine d’articles, les critères d’éligibilité pour l’accession au programme DDRR.

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la République centrafricaine, le Général Babacar Gaye, a dit croire, avec la signature de l’Accord, « qu’une page est vraiment tournée en Centrafrique ».

« Je veux croire que cet engagement est sincère, et que nous allons nous engager dans une construction progressive de la paix », a-t-il ajouté devant la presse, indiquant par la même occasion que l’accord DDRR « n’a pas été facile à obtenir. Il y a eu des hésitations, des reculades des responsables des groupes armés au moment même de la signature ».

Le Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée pour la stabilisation de la République centrafricaine (MINUSCA a tout de même tenu à rassurer les Centrafricains sur le caractère permanent de l’engagement de la communauté internationale.

« Les partenaires (internationaux) ont toujours été au chevet de ce pays. (…) cet accord de DDRR va, bien évidemment, constituer un nouveau départ, une possibilité de remobiliser tous les partenaires autour de la Centrafrique », a-t-il conclu.

La cérémonie de signature s’est déroulée en présence du Présidium du Forum, du Gouvernement de Transition, des représentants des 10 groupes armés à l’échelle du territoire, des forces vives de la nation ainsi que des partenaires régionaux et internationaux de la Centrafrique.