La Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale est célébrée chaque année le 21 mars, pour commémorer ce jour de 1960 où, à Sharpeville (Afrique du Sud), la police a ouvert le feu et tué 69 personnes lors d’une manifestation pacifique contre les lois relatives aux laissez-passer imposées par l’apartheid.

En proclamant la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale en 1966, l’Assemblée Générale des Nations Unies  a engagé la communauté internationale à redoubler d’efforts pour éliminer toutes les formes de discrimination.

Pour la première fois en Centrafrique, cette journée a été célébrée grâce au partenariat entre le Ministère de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur et  celui de la réconciliation nationale avec l’appui de la MINUSCA.

 « Droit à l’éducation, sans discrimination », le thème ainsi choisi pour commémorer cet évènement est, selon les organisateurs, l’opportunité pour conscientiser les populations en faveur du droit  à l’éducation pour tous, y compris pour les minorités, ainsi que la non-discrimination sous toutes ces formes. La prévention des violences communautaires qui constituent en soi, des discriminations, n’a pas été laissée pour compte dans le décompte de ces discriminations.

Le ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur, Bernard Simity, la Ministre de la Réconciliation nationale, Lydie Florence Ndouba et la Représentante adjointe du Secrétaire Général des Nations Unies en Centrafrique, Diane Corner participaient à la célébration officielle de cette journée.  Dans son allocution, la représentante du Secrétaire General des Nations Unies a souligné l’importance de cette commémoration en Centrafrique « Dans le contexte centrafricain, cette journée prend tout son sens au sortir d’une crise durant laquelle, les communautés se sont affrontées d’une manière violente, et à travers des actes discriminatoires », elle a exhortera les centrafricains à s’unir pour sortir de la crise « A l’heure ou la République Centrafricaine s’apprête à inscrire une nouvelle page dans son histoire politique à travers l’installation d’un Gouvernement démocratiquement élu, il est temps que toutes les parties en présence comprennent que la force de la société centrafricaine, c’est sa diversité. Cette diversité qui a fait que Chrétiens, musulmans, non-croyants, étrangers vivant en Centrafrique participent à l’édification de la paix et la reconstruction dans le pays, sans distinction ni discrimination. »   La Ministre de la Réconciliation Nationale a appelé tous les centrafricains à vivre avec leurs différences et surtout la jeunesse qui, selon elle, a un rôle très important dans le processus de réconciliation. Enfin le Ministre de l’Education nationale  a expliqué le choix du thème : « En célébrant cette journée, la RCA a voulu montrer son ferme engagement pour lutter contre la discrimination sous toutes ses formes, nous voulons utiliser l’éducation comme vecteur pour inculquer les idéaux de paix, du vivre-ensemble »

La cérémonie a été suivie d’une conférence-débat autour du thème retenu pour cette année.