Un exercice de simulation pour prévenir des incidents à la prison de Ngaragba de Bangui

22 fév 2019

Un exercice de simulation pour prévenir des incidents à la prison de Ngaragba de Bangui

 

En 2018, la prison Ngaragba, à Bangui,  avait enregistré deux mutineries, ainsi que des cas d’évasions de détenus. C’est donc dans le but de roder les automatismes des Forces de Sécurité Intérieure (FSI), des Forces Armées Centrafricaines (FACA) et les casques bleus de la MINUSCA et en vue dharmoniser leurs actions sur le terrain et daccroitre leur efficacité opérationnelle et leur professionnalisme que le Ministère de la Justice a organisé le 20 février 2019 avec lappui de la MINUSCA, un exercice de simulation dune mutinerie à la Maison centrale de Ngaragba, à Bangui.

Au total 270 éléments des forces de l’ordre ont été mobilisé pour cet exercice qui a consisté à simuler une mutinerie de détenus dans le quartier nommé « maison blanche N0 1 ». La mutinerie devait être accompagnée d’un incendie volontaire, occasionné par une dizaine de détenus qui protestaient contre de mauvaises conditions de détention ainsi que de longues procédures judicaires. 

L’exercice, qui a duré 1 heure et 15 minutes, et vu la présence du Procureur de la République, du Directeur général des services pénitenciers et du chef de la section des affaires judiciaires et pénitentiaires de la MINUSCA, avait pour but de mettre sur pied la cellule de crise de gestion des incidents pénitentiaires à Bangui. Désormais, en cas d’incident, la cellule est habilitée à se mobiliser et faire appel aux forces de l’ordre pour une meilleure maitrise de situation. Cette cellule est présidée par le directeur régional des services pénitenciers de Bangui.

La simulation avait été recommandée par les experts ayant participé à latelier de validation technique du Plan durgence des prisons de Bangui et de Bimbo en juin 2018, qui constitue une première réponse à la nécessité de rendre active la Cellule de gestion des crises pénitentiaires en RCA, dont la mission est de circonscrire la nature et lampleur des incidents carcéraux susceptibles de se produire. Le document définit aussi les méthodes à utiliser, la procédure à suivre, et permet de déterminer les protagonistes devant intervenir.

Rappelons que ledit plan avait été recommandé lors de latelier organisé les 15 et 16 avril 2015 à Bangui, sur le thème : « Les droits de lhomme et la sécurité pénitentiaire ». un atelier qui avait réuni des autorités administratives et judiciaires, des responsables des forces de défense et de sécurité, des représentants de l'administration pénitentiaire et des organisations de la société civile centrafricaine.