Un pas vers la protection des témoins et des victimes en Centrafrique

28 juin 2017

Un pas vers la protection des témoins et des victimes en Centrafrique

Les 27 et 28 juin 2017, 75 personnes ont participé à un atelier sur la protection des témoins et victimes en Centrafrique. Ces représentants du ministère de la justice, du Parlement, avocats et greffiers, ont débattu autour des mécanismes de la justice transitionnelle, du rôle des victimes et témoins et du projet de stratégie de leur protection, leur prise en charge au cours de la procédure judiciaire  sachant qu’ils constituent un important pilier pour établir la vérité des faits.

La MINUSCA et  le PNUD ont, en effet, appuyé le ministère de la justice dans le but de développer une stratégie de protection des victimes et témoins dans le cadre des procédures judiciaires et non-judiciaires. Dans cette perspective, une équipe de consultants avait été sollicitée, qui a démarré ses travaux au mois d’août 2016. Les consultants ont échangé avec environ 180 partenaires et acteurs du secteur à Bangui, Berberati, Bouar et Bria. De ces opérations est ressorti un projet de document de stratégie contenant un certain nombre de propositions dont la principale est d’encourager l’adoption une loi portant protection des victimes et des témoins de la crise centrafricaine.

Ainsi, se basant sur le rapport des experts, les participants de l’atelier de ce jour ont encouragé la mise en place des mesures appropriées pour prévenir l’intimidation, la contrainte, la corruption et la violence physique entre autre. Ces mesures devraient s’accompagner de la création des services spéciaux pour offrir appui et protection aux témoins et victimes tout en tenant compte des faiblesses institutionnelles du pays.

« Cet atelier revêt une importance non-négligeable dans le paysage judiciaire centrafricain », en ces temps de mise en place de la Cour Pénale Spéciale ou les victimes et témoins ont un important rôle à jouer, a indiqué le directeur de cabinet au ministère de la justice, Stéphane Goana, qui représentait le gouvernement.

Un constat soutenu par le directeur de la Division des Affaires judiciaires et pénitentiaires, Franck Dalton, qui a représenté la MINUSCA : « ces travaux devraient mettre un terme au « réflexe d’autoprotection des témoins qui est un frein dans l’établissement de la vérité. »