Un peu de sourire pour des enfants de Kaga- Bandoro

20 déc 2017

Un peu de sourire pour des enfants de Kaga- Bandoro

La joie et le bonheur étaient perceptibles sur le visage de chacun des plus de 800 enfants qui ont assisté à la fête organisée, dimanche 17 décembre 2017. C’est maintenant devenu une tradition bien établie dans la ville de Kaga-Bandoro, les enfants de toutes les communautés, musulmans comme chrétiens, sont invités pendant la période des fêtes pour célébrer avec le personnel de la Mission.

La fête a commencé avec des prières faites par un prêtre et un imam, qui ont mis l’accent sur la paix, la réconciliation, la cohésion sociale et le vivre-ensemble, invitant la population à œuvrer ensemble dans l’unité pour favoriser le retour d’une paix durable afin d’assurer la stabilité et le développement du pays au bénéfice de toutes les composantes sociales. 

Le préfet de la Nana-Gribizi, le colonel Augustin Tombou, qui a récemment pris fonction,  s’est félicité de la tenue de cet évènement et appelé la population à travailler ensemble avec les autorités et la MINUSCA pour faire régner la paix et la cohésion sociale. 

« C’est un  moment de réjouissance qui réunit les enfants des deux communautés [musulmane et chrétienne] qui représentent l’avenir de Kaga-Bandoro. Je remercie vivement la MINUSCA pour ce rassemblement qui contribue à la promotion de la cohésion sociale et du vivre-ensemble », a-t-il déclaré.

Pour sa part, le chef de bureau de la MINUSCA dans le secteur centre, Renner Onana, a souligné l’importance pour le personnel de la Mission de passer des moments de partage et de fraternité avec ces enfants qui sont les bâtisseurs de la Centrafrique de demain. 

«Aujourd’hui, nous sommes ici en tant que pères, mères, frères, et sœurs, pour donner un peu d’espoir à ces enfants, qui sont les principales victimes de la crise actuelle. En les accueillant ici, nous leur ouvrons nos bras et nos cœurs pour leur montrer que, comme tous les enfants du monde, ils ont également le droit de célébrer les fêtes de Noel et de fin d’année dans la joie et l’allégresse, et surtout de voir l’avenir avec optimisme», a indiqué M. Onana.

Les enfants ont pris part à diverses activités sportives et ludiques, entre autres, des compétitions de course au sac, de football, de chaise musicale, de dessin, etc. Des prix ont été décernés aux gagnants, mais pas seulement, car tous les enfants sont repartis avec des cadeaux. Un repas leur a été servi par le contingent pakistanais, tandis que les bangladais ont procuré de l’assistance médicale et des médicaments à ceux qui en avaient besoin. 

« Je suis très heureux d’avoir pris part à cette fête et d’avoir partagé ce moment inoubliable avec tous les enfants de la ville. Au-delà de la nourriture et de la boisson qu’on nous a servies, j’ai surtout apprécié la rencontre avec d’autres enfants venus de différents quartiers pour vivre cet évènement dans  la fraternité et la convivialité », s’est réjoui D.M. un jeune musulman de 9 ans qui a participé au concours de dessin.

La fête des enfants fut belle et restera gravée dans la mémoire des centaines d’enfants qui y ont pris part. Selon celle qui est au cœur de l’initiative de cette rencontre, Nyanga Jaward, surnommée Maman Kaga par la population locale, le succès de cet évènement a été rendu possible grâce à la contribution de tout le personnel, aussi bien en uniforme que civil.

Et comme elle le dit si bien, « nous sommes ici pour servir l’humanité, sous le drapeau des Nations Unies, mais notre service à l’humanité ne se limite pas simplement à notre travail en tant que fonctionnaire de  l’ONU. En tant qu’individus, les gens qui souffrent s’attendent à ce que nous leur tendions le bras et que nous leur exprimions notre compassion et notre fraternité de toutes les façons possibles. Nous avons assisté ici à l’expression de notre solidarité pour assister les plus vulnérables. Tout le personnel s’est mobilisé afin de donner à ces enfants la possibilité d’envisager un avenir radieux avec de l’espoir, de l’amour, et le désir de travailler pour y arriver».