Une « ligne rouge » autour de Bangassou pour la sécuriser
Le regain de violence armée qui prévaut depuis quelques jours à Bangassou et ses alentours Sud-Est du pays a été au centre d’une importante rencontre, ce lundi 12 mars 2018, entre le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Parfait Onanga-Anyanga, et un groupe de parlementaires des régions du Mbomou et Haut-Mbomou (Sud-Est).
« Il était important pour nous de venir vers la MINUSCA pour discuter, échanger et surtout savoir quel était le projet de la Mission pour ramener la paix dans cette région et à Bangassou en particulier », a indiqué le député de Bangassou 1, Serge Singha Bengba, au nom de ses pairs.
Lors des discussions, « le Représentant spécial nous a garanti que Bangassou est et sera protégée. Comme à Bambari, où la MINUSCA avait tracé une ligne rouge qu’il ne fallait pas traverser, la Mission a également tracé autour de Bangassou une ligne similaire que personne ne pourra plus franchir pour attaquer la ville », a révélé l’honorable Singha Bengba au sortir des échanges qui se sont déroulés à huis-clos.
Les députés ont, entre autres préoccupations, soulevé la question du redéploiement des Forces armées centrafricaines (FACA) dans leurs préfectures, conjointement avec la Force de la MINUSCA en poste dans la zone depuis quatre ans. « Nous nous sommes rendus compte que toutes nos préoccupations ont été prises en compte par la MINUSCA qui nous a aussi garanti que, très prochainement, avec le concours du gouvernement, des FACA seront déployées aux cotés des Casques bleus », qui contribuera à rassurer la population, a fait savoir le porte-parole des parlementaires.
Le Commandant de la Force, le Général Balla Keita, a, pour sa part, indiqué que « nous prenons tout au sérieux, et nous faisons notre possible pour gérer les problèmes à leur dimension réelle. » C’est la raison pour laquelle « nous allons déployer des troupes nécessaires, en liaison avec les autorités centrafricaines. Les FACA sont en train de se préparer pour nous accompagner comme ils l’ont fait sur d’autres théâtres d’opérations comme Bocaranga ou encore Paoua », a confirmé le chef de la Force de la MINUSCA.
Les défis sécuritaires à Bangassou ont été aussi au cœur des préoccupations lors d’une rencontre, ce lundi, entre le Chef de la MINUSCA et des responsables religieux, notamment le Cardinal Dieudonné Nzapalainga, puis l’Imam Layama Kobine. Des rencontres qui, toutes, répondent à l’impérieuse nécessité d’explorer avec différents acteurs les voies pour que soient restaurées la paix et la cohésion sociale dans le Sud-Est du pays.