Le séjour du Conseil de sécurité  à Bria intervient un mois jour pour jour après la reprise par la MINUSCA, en collaboration avec le PNUD, des édifices publics illégalement occupés par les ex-seleka, consacrant ainsi le rétablissement de l’autorité de l’Etat dans la capitale de la Haute-kotto. Une initiative rendue possible grâce à des activités génératrices de revenus mises en œuvre par la MINUSCA et le PNUD.

 

Sur place, la délégation du Conseil de sécurité a eu des échanges avec les autorités administratives et municipales ainsi qu’avec des représentants de la société civile. Au cours de ces rencontres, tenues à l’Hôtel de ville, les questions de sécurité, d’impunité, de moyens pour reprendre le travail au quotidien ont été, entre autres, soulevées.

 

Les membres de la délégation se sont dits sensibles à tous les sujets évoqués et ont expliqué que leur présence à Bria était synonyme du soutien et de la solidarité du monde entier à la Centrafrique. Les ambassadeurs du Conseil ont dit avoir pris note de la volonté des ex-seleka de s’intégrer dans la dynamique de paix, unique voie de l’avenir du pays, et ont encouragé les populations à vivre dans une bonne entente au-delà des confessions et des ethnies.

 

Auparavant, la MINUSCA, les ONG internationales et autres partenaires humanitaires ont, dans des exposés, présenté aux membres du Conseil de sécurité des progrès accomplis et des défis à relever pour venir à bout de la crise profonde que connait le pays.

 

Les membres de la délégation du Conseil de sécurité se sont félicités des acquis enregistrés par la MINUSCA six mois après son déploiement. «Vous avez fait montre de professionnalisme et d’exemplarité », a dit le chef de la délégation du Conseil de sécurité, l’Ambassadeur François Delattre, Représentant permanent de la France au Conseil de sécurité, à l’égard du Représentant spécial du Secrétaire général et chef de la MINUSCA, le Général Babacar Gaye.

 

A son retour à Bangui, la délégation a rencontré des autorités de la Transition, dont la Cheffe de l'Etat de la Transition, Mme Catherine Samba-Panza, le Président du Conseil national de la Transition (CNT), Alexandre Ferdinand Nguéndet, et des représentants de la société civile. Ils ont aussi échangé avec des Représentants diplomatiques, les commandements de forces internationales, Sangaris et Eufor, et visité un camp de personnes déplacées dans la capitale centrafricaine.