« La presse doit contribuer au retour effectif de la paix», selon le Président du Haut Conseil de la Communication de la RCA

3 mai 2017

« La presse doit contribuer au retour effectif de la paix», selon le Président du Haut Conseil de la Communication de la RCA

A l’instar des autres pays du monde, la République centrafricaine a commémoré, ce 3 mai 2017, la journée mondiale de la liberté de la presse. Occasion pour  le Président du Haut Conseil centrafricain de la communication, Jose Richard Pouambi, de se prononcer sur le rôle que les journalistes doivent jouer pour la promotion d’une société pacifique, juste et inclusive en Centrafrique, conformément au thème de la présente édition. C’est dans un entretien accordé à la Section de l’information publique de la MINUSCA.

Comment se porte la liberté de la presse en République centrafricaine ?

Jose Richard Pouambi : Il est important de souligner ici que la liberté de la presse existe bel et bien en République centrafricaine. D’ailleurs, elle est inscrite dans la Constitution du 30 mars 2016 et scrupuleusement respectée. A l’heure où je vous parle, il n’y a aucun journaliste emprisonné malgré la liberté de ton qui entraine, parfois, quelques dérives. Et aussi, aucune censure n’est à déplorer pour le moment.

Que vous inspire le thème de cette année : « Des esprits critiques pour des temps critiques : le rôle des medias dans la promotion de sociétés pacifiques, justes et inclusives ?

Le rôle des medias relance la question de la responsabilité sociale des journalistes. Nous avons la responsabilité, sinon le devoir d’informer la population mais surtout de donner les bonnes informations. Et nous devons assumer ce rôle avec conscience car il y a des choses que nous ne devons pas dire pour ne pas briser les efforts qui concourent au retour effectif de la paix dans le pays. Le journaliste centrafricain doit jouer son rôle, c’est-à-dire, contribuer à asseoir les bases de la cohésion sociale, de la paix et du développement durable. C’est un devoir important qui incombe à chacun d’entre nous.

Conformément au thème de cette année, pensez-vous que la presse Centrafrique participe réellement à un retour à la paix et à la cohésion sociale ?

Malheureusement, il convient de dire honnêtement que tout le monde n’a pas encore intégré la notion de la responsabilité sociale du journaliste même si, dans l’ensemble, les journalistes jouent valablement leurs rôles. Certains organes de presse n’ont pas encore compris le rôle des medias dans les actions qui doivent contribuer à l’instauration de la paix et surtout de la cohésion sociale.

Un mot sur la protection des journalistes centrafricains qui, on le sait, sont parfois contraints de travailler dans des conditions difficiles

Il faut reconnaitre que les journalistes centrafricains ne bénéficient pas vraiment de la protection. Et nous profitons de cette occasion pour lancer un vibrant appel à toutes les forces conventionnelles en République centrafricaine d’aider efficacement les journalistes dans l’exercice de leur profession, surtout dans les zones difficiles.