Les députés centrafricains se familiarisent avec les enjeux de la réforme du secteur de la sécurité

4 mai 2017

Les députés centrafricains se familiarisent avec les enjeux de la réforme du secteur de la sécurité

La MINUSCA et la Commission Défense et Sécurité de l’Assemblée Nationale organisent  du 4 mai au 30 mai 2017, trois  séances de sensibilisation et de familiarisation sur le concept de sécurité humaine, le processus de Réforme du Secteur de la Sécurité et l’importance du contrôle démocratique du secteur de la sécurité.

« Les députés ont besoin de comprendre tous ces mécanismes pour bien mener leur mission », comme le lesouligne, dans son allocution à l’ouverture de la session, Ernest Mezido, 3eme vice-président de l’Assemblée Nationale, qui a salué cette initiative.

Pour la  Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies, chargée des affaires politiques et de la protection civils, Diane Corner, « la sécurité est un besoin vital, et il est important que les parlementaires puissent bien comprendre les mécanismes pour arriver à une sécurité à long terme, besoin actuel du peuple centrafricain ».  Toutefois, souligne-t-elle, cette démarche doit être au cœur des préoccupations des parlementaires car « vous avez un rôle décisif pour représenter les craintes et les besoins du peuple ». 

En retour, l’honorable Thierry Vackat, président de la Commission Défense et Sécurité de l’Assemblée Nationale a souligné que les « députés doivent être outillés pour aborder toutes les questions cruciales relatives à la sécurité pour nous permettre de prendre les bonnes décisions qui engagent l’avenir de notre pays ». D’où l’importance d’une bonne compréhension de ce processus.

Durant cette première session dont le thème est la ‘’sécurité humaine et la RSS’’, le chef de l’Unité RSS de la MINUSCA, Mody Berethe, a remercié les parlementaires pour leur disponibilité et intérêt pour ce moment d’échanges, les rassurant de la pleine disponibilité des experts présents à répondre à toutes leurs préoccupation et attentes relatives à cette question.   

Ainsi, les notions de sécurité humaine englobant les droits de l’homme, la bonne gouvernance, l’accès à l’éducation et aux soins de santé ont-elles fait l’objet d’échanges interactifs entre parlementaires et experts.  « C’est une occasion inédite et nous profitons de cette occasion et de la présence de la Représentante adjointe pour lever le voile sur beaucoup de zones d’ombre qui nous empêchent de faire une meilleure restitution à nos électeurs », a souligné l’honorable Michel Kpingo de Gambo  qui a relevé des problèmes de sécurité dans sa circonscription. Et de conclure : « nous comptons sur la MINUSCA ». 

Les recommandations issues de cette première session dénotent de la volonté des parlementaires d’établir un cadre continu d’échanges en ce qui concerne la RSS et aussi d’étendre la sensibilisation lors des sessions parlementaires pour permettre à tous les députés de s’approprier  les questions de sécurité.