« Le Conseil de sécurité apprécie les évolutions, en dépit de la situation difficile en RCA », dit le Représentant spécial

2 mar 2018

« Le Conseil de sécurité apprécie les évolutions, en dépit de la situation difficile en RCA », dit le Représentant spécial

De retour, ce vendredi 2 mars 2018, de New-York, où il a briefé le Conseil de sécurité des Nations Unies sur les derniers développements relatifs à la situation en République centrafricaine, le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga, a en fait un bref compte rendu aux medias, tout en condamnant vigoureusement le récent meurtre de six agents humanitaires dans le Nord-ouest du pays.

« La réaction du conseil de sécurité est extrêmement positive. Celui-ci reste entièrement solidaire de la Centrafrique, de ses autorités et de tout le processus de relèvement qui est en cours », a rapporté le chef de la MINUSCA à l’entame de l’entretien. 

En effet, a-t-il développé, « le conseil de sécurité a apprécié toutes les évolutions, en dépit de la situation qui reste extrêmement difficile. Il s’agit, entre autres, de l’expérience du projet pilote DDR qui a marché, l’organisation des assises criminelles qui montre clairement que le gouvernement est en train de lutter contre l’impunité ; le renforcement de l’autorité de l’État à travers le déploiement des préfets et sous-préfets ; le début d’une action commune entre la MINUSCA et les Forces armées centrafricaines (FACA) qui était attendue, etc. »

 

Parfait Onanga-Anyanga a également fait savoir que le Conseil de sécurité « apprécie l’effort qui est en cours sur le plan politique avec l’initiative africaine […] Mieux, il a demandé que ladite initiative s’élargisse à toutes les couches de la société centrafricaine, pour que ce ne soit plus seulement un débat avec les groupes armés, mais plutôt une opportunité pour que la société centrafricaine se prononce de manière fondamentale sur les divergences qui peuvent opposer les uns et les autres sur le plan politique. »

 

Condamnant énergiquement le récent meurtre de six travailleurs humanitaires dans le Nord-ouest du pays, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies a qualifié d’ «innommable » et d’«inacceptable » un tel acte. « Avec des assassinats de ce type, la Centrafrique est devenue l’un des pays les plus dangereux pour les humanitaires. C’est une horreur, quand on pense que la majorité des Centrafricains ont besoin de cet appui», a-t-il vivement déploré. En effet, le pays compte plus de 545.000 réfugiés et 688.000 personnes déplacées à l’intérieur du pays, où la moitié de la population a besoin d’une aide humanitaire. « Nous travaillerons avec les autorités centrafricaines pour que les auteurs de ces crimes soient identifiés », a promis le chef de la MINUSCA.

 

Parfait Onanga-Anyanga a, par ailleurs, fortement dénoncé le fait « qu’il existe encore des Centrafricains qui estiment que la violence est un mode opératoire ». Ces derniers trouveront en face une posture appropriée, a-t-il prévenu.

 

Avec l’effort qui est en cours, le renforcement des capacités nationales et de la MINUSCA, « nous espérons avoir des capacités plus grandes pour pouvoir couvrir un peu mieux le terrain et pouvoir davantage protéger les populations civiles », a conclu le Représentant spécial.