Vers un réseau de points focaux UNPol pour surveiller et protéger les enfants

2 mar 2018

Vers un réseau de points focaux UNPol pour surveiller et protéger les enfants

La crise socio-politique survenue en République centrafricaine depuis 2013 et son corollaire d’exactions en tous genres a négativement influencé les couches les plus vulnérables de la population, notamment les enfants qui continuent de subir au quotidien des violences. Pour optimiser les efforts des autorités face à de nombreux cas avérés de violences faites aux enfants, la MINUSCA, à travers son Unité de Protection de l’enfant, a initié, du 28 février au 2 mars 2018, une formation des formateurs en « droits et protection de l’Enfant » à l’intention de 20 officiers de la composante police. Objectif : étendre son action dans les zones les plus difficiles d’accès.

« La Police a un grand rôle à jouer dans la protection de l’enfant, vu qu’ils sont sur l’ensemble de nos secteurs, qu’ils font des patrouilles, qu’ils rencontrent les enfants, qu’ils observent tout. C’est pourquoi nous avons voulu les outiller pour qu’ils puissent servir de relais pour la section Protection de l’enfant sur le terrain, afin d’y faire la surveillance et la communication sur les violations commises sur les enfants », a expliqué le conseiller en protection de l’enfant de la MINUSCA, Charles Fomunyam qui animait la session.

Durant trois jours, les participants ont été instruits sur différentes thématiques, notamment : les enfants dans les conflits armés ; le cadre légal pour la protection des enfants dans les missions de maintien de la Paix ; la surveillance et la communication des violations graves des droits de l’enfant en période de conflit armé ; le rôle et la responsabilité de la police des Nations Unies dans la protection de l’enfant ainsi qu’en matière d’arrestation et de détention, et enfin, les techniques d’audition des enfants.

A terme, il s’agira de construire un réseau de points focaux bien formés et capables de mener efficacement des actions de sensibilisation auprès des groupes cibles, a fait savoir M. Fomunyam.

« La prise en compte des facteurs culturels dans les échanges avec les enfants est l’un des points qui m’a le plus marquée », a indiqué l’officier Awa Koné, en colocation dans le troisième arrondissement de Bangui.

Son collègue, l’officier Dominique Mokome, par ailleurs chef de poste à Birao, s’est dit prêt à relayer les connaissances reçues auprès de ses homologues des forces de sécurité intérieure, afin de mieux coordonner les actions de sensibilisation en direction des populations.

Il est à noter que cette formation a été assurée en collaboration avec les sections de la MINUSCA, notamment « Justice & affaires pénitentiaires », « Conduite et discipline », ainsi que l’UNICEF.