«L’espoir est en marche en Centrafrique», estime le chef de la MINUSCA

24 avr 2015

«L’espoir est en marche en Centrafrique», estime le chef de la MINUSCA

«L’espoir est en marche malgré la persistance des violences dues notamment à la transhumance du bétail », a déclaré mercredi à Bangui le Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), Babacar Gaye.

Au cours d’une conférence de presse après son récent déplacement à New York pour la présentation du Rapport du secrétaire général au Conseil de sécurité sur la MINUSCA, le Représentant spécial a justifié l’espoir par l’état d’esprit de la Force qui monte en puissance, continue d’obtenir des redditions, des remises volontaires d’armes ou encore l’arrêt des barrières pour la collecte illégale de taxes et veille à la restauration progressive de l’autorité de l’Etat.

«Notre action à cet égard sera maintenue et renforcée », a renchéri Babacar Gaye qui a rappelé les mesures coercitives utilisées à Bria, en coopération avec la force française Sangaris, pour obtenir la libération des édifices publics illégalement occupés par des groupes armés. Il a aussi fait état de la mise en œuvre de l’Article 4 des Accords de Brazzaville pour réinsérer les anciens éléments des groupes armés et les jeunes à risques qui constitue aussi un motif de satisfaction. Ainsi, a-t-il expliqué, avec l’appui des partenaires bilatéraux, des travaux à haute intensité de main d’œuvre (THIMO) ont pu être lancés à Bambari et à Bria au profit d’ex-combattants et de jeunes de ces localités.

L’espoir est également permis à l’approche du Forum national de Bangui. Sur ce point, Babacar Gaye a été clair : «la seule option est le succès ». Du succès de ces assisses dépendra la mobilisation des ressources financières dont le pays a besoin pour répondre à l’appel humanitaire lancé en décembre 2014, pour financer les projets de réinsertion communautaire qui sont l’épine dorsale du programme de Désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) et pour compléter le budget des élections. La tenue des élections «en conciliant la logique des délais et celle de la qualité » permettra aussi à la RCA de bénéficier d’appuis budgétaires destinés à de véritables programmes de réinsertion.

La MINUSCA apporte un soutien sécuritaire, technique et logistique pour l’organisation et la tenue effective du Forum. De même, la MINUSCA s’est engagée à assurer le transport des participants de toutes les sous-préfectures vers Bangui. L’ONU a aussi mis à la disposition du Forum des compétences et des ressources humaines.

Babacar Gaye a conclu son propos en plaçant l’impartialité de l’ONU et l’appropriation nationale au cœur de la mise en œuvre du mandat de la MINUSCA.

A l’occasion de sa rencontre avec les médias, le Chef de la MINUSCA a annoncé la visite en Centrafrique du 25 au 28 avril 2015 du Chef des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, Hervé Ladsous. Il viendra constater que la Mission a atteint sa pleine capacité opérationnelle, un an après sa création et six mois après son déploiement effectif en remplacement de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA), le 15 septembre 2015.