280 leaders locaux réunis par la MINUSCA pour combattre l’exploitation et les abus sexuels

16 mai 2016

280 leaders locaux réunis par la MINUSCA pour combattre l’exploitation et les abus sexuels

La MINUSCA entame ce mardi une série de rencontres avec des jeunes, des femmes, des leaders religieux et des chefs traditionnels de Bangui. L’objectif est d’échanger avec ces groupes sur les mesures mises en place par la Mission pour prévenir et combattre les exploitations et abus sexuels commis par des Casques bleus.

Sous le thème «Combattons ensemble l’exploitation et les abus sexuels », ces formations se dérouleront  du 17 au 20 mai à la FATEB et réuniront environ 280 personnes. Ces leaders communautaires seront en mesure de mieux expliquer à leur communauté respective comment reconnaitre les comportements prohibés et les dénoncer en toute confidentialité.

Cette activité de sensibilisation et formation vient s’ajouter aux rencontres que les responsables de la MINUSCA ont déjà eues avec les populations locales à Bambari, Bria et Bouar pour exprimer la détermination de la Mission à mettre fin à ce fléau. Lors de ces rencontres, le Représentant spécial du Secrétaire général a demandé à la population d’aider la MINUSCA en dénonçant des comportements interdits dont se seraient rendus responsables des fonctionnaires de la MINUSCA mais également d’éviter de stigmatiser les victimes des exploitations et abus sexuels.  

La MINUSCA a mis en place un ensemble de mesures de prévention et combat contre ce fléau, en mettant notamment l’accent sur la protection des victimes, la conduite d’enquêtes dès que des allégations sont connues et le suivi des cas, pour que justice soit rendue aux victimes.

A ces mesures au niveau de la Mission, s’ajoutent celles prises au siège dans le cadre de la politique de tolérance zéro du Secrétaire général des Nations Unies. Parmi elles, la nomination de la Coordonnatrice spéciale pour l’amélioration de la réponse de l’ONU à l’exploitation et aux abus sexuels, qui a séjourné en Centrafrique en avril dernier, et l’adoption de la résolution 2272 par le Conseil de sécurité. Elle prévoit, entre autre, de «rapatrier une unité militaire ou une unité de police constituée d’un contingent lorsqu’il existe des preuves crédibles de cas répandus ou systématiques d’exploitation et d’atteintes sexuelles». Elle met également un accent particulier sur la conduite des enquêtes par les Etats membres et donne au Secrétaire général des Nations Unies la possibilité de remplacer toutes les unités militaires ou unités de police constituées lorsque les auteurs d’abus échappent à la loi de leur pays.