Accorder une nouvelle chance aux détenus de la prison de Berberati après leurs peines

21 juil 2021

Accorder une nouvelle chance aux détenus de la prison de Berberati après leurs peines

Honorine Niare Yao

Ce vendredi 16 Juillet 2021 est un jour particulier pour la Maison d’arrêt de Berberati, dans la préfecture de la Mambéré-Kadéi : 15 détenus ayant complété un mois de formation en menuiserie, ont reçu leurs certificats de fin de formation, les rendant aptes à exercer le métier de menuisier dès leur peine écoulée.

Ce projet s’inscrit dans le cadre du projet pilote de réinsertion socioprofessionnelle alloué par la MINUSCA en partenariat avec l’ONG internationale Penal reform international afin de répondre aux défis sociaux auxquels la population carcérale est confrontée au quotidien.

Au moment de recevoir leurs parchemins, les récipiendaires, par la voix de leur porte-parole n’ont pas caché leur reconnaissance. « Nous disons merci à la MINUSCA et toutes les personnes impliquées dans la mise en œuvre de ce projet qui nous prépare au monde du travail à notre sortie de prison », a déclaré le porte-parole, avant de formuler des recommandations à l’endroit des promoteurs : « Nous souhaiterions poursuivre cette formation pratique sur plusieurs mois afin d’être mieux outillés au métier de la menuiserie ».

Pour le Secrétaire général de la préfecture, Léa Rodrigue, la Maison d’arrêt de Berbérati, est non seulement un cadre de rééducation, mais aussi un lieu où des projets ambitieux de réinsertion professionnelle peuvent naitre. « Cette formation aidera les détenus à devenir financièrement indépendants plus tard. De telles initiatives sont vitales pour améliorer leurs conditions de vie afin de leur permettre de mener une vie normale après leur libération », a-t-il soutenu.

Pour la cheffe par intérim du bureau de la MINUSCA à Berberati, Sido Hassane Aminata Dahani, il est important d’accorder aux détenus une deuxième chance afin de les aider à réintégrer la société. Elle a évoqué la nécessité d’apporter un soutien à ces personnes pour surmonter la stigmatisation et prendre leur destin en main. « Le programme de formation aidera les détenus à identifier les opportunités qui peuvent être développées en projets sociaux innovants. La formation professionnelle des détenus offre de nouvelles opportunités et encourage l'indépendance et l'esprit d'entreprise tout en apportant des solutions liées aux problèmes sociaux » a-t-elle indiqué.

Il est à rappeler qu’une cérémonie similaire est également prévue pour la Prison centrale de Ngaragba et la Maison de correction pour femmes de Bimbo, le mercredi 21 juillet 2021.