19 mai
2016
Adama Dieng salue la mise en place de structures de preventions d’atrocité
Le Conseiller spécial du Secrétaire général pour la prévention du génocide, Adama Dieng, a salué la Centrafrique pour « la construction de son architecture nationale de prévention des atrocités criminelles », notamment la mise en place du Comité national pour la prévention des crimes de génocide, des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et de toute autre forme de discrimination. Adama Dieng a toutefois souligné la nécessité de créer une Commission nationale des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
Lors d’une conférence de presse aux côtés de Maitre Bruno Gbiegba, président de ce Comité, Dieng a rappelé ses audiences avec le président Faustin Archange Touadéra, le premier ministre et les ministres de la Justice et de la Réconciliation, au cours desquelles il a rappelé la nécessité d’adopter le projet de loi portant création de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales. Les discussions ont également porté sur la création des mécanismes de justice transitionnelle notamment la Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation. Le Conseiller spécial a également rencontré des représentants de la société civile et des médias.
Le Conseiller spécial a rappelé que le travail de prévention a besoin du soutien et de l’engagement de la communauté internationale, mais la responsabilité première incombe à l’État. A cet égard, « toutes les institutions gouvernementales y compris la police et l’armée, les institutions judiciaires ainsi que celles des droits de l’homme ont un rôle à jouer pour aider l’Etat à s’acquitter de sa responsabilité de protéger », a-t-il affirmé.
Adama Dieng a conclu son propos en appelant le peuple centrafricain à «travailler ensemble pour promouvoir la coexistence pacifique des communautés en vue de la réconciliation nationale et de créer les conditions favorables au retour des déplacées et des refugiés ».