Bangui, un vote dans le calme
Le peuple centrafricain a écrit une importante page de son histoire à travers le suffrage présidentiel et législatif du 27 décembre 2020. Contrairement aux rumeurs et aux tentatives de manipulation, les populations sont sorties massivement pour remplir leur devoir de citoyens à travers les urnes. Une réussite à attribuer à la sécurité qui était omniprésente devant ou derrière les bureaux de vote.
Avant l’ouverture des portes des bureaux de vote jusqu’à leur fermeture, et durant tout le déroulement du scrutin, la sécurité était déjà là, mise en place à chaque coin et recoin de ces lieux ainsi que sur les grandes artères telles que l’Avenue des Martyrs, en passant par le rond-Point Koudoukou, pour traverser le PK5 dans le 3e arrondissement de la capitale. La sécurité a été au centre de ce grand rendez-vous du peuple de la Centrafrique.
« Pour moi c’est un sentiment de satisfaction. Je vois le calme qui règne. Ça n’a pas été difficile pour moi de trouver mon bureau de vote, il y a la sécurité et c’est rassurant et vous voyez, il y a même les personnes âgées qui sont venues exercer leur droit de vote »,témoigne, Georgette Kozimongo, une habitante de Ngaragba dans le 7e arrondissement, venue voter à l’Ecole Jean Collomb. Pour cette jeune dame, s’il n’y avait pas eu la constante présence des Forces de sécurité intérieure (FSI) et des Casques bleus de la MINUSCA, elle n’aurait jamais osé mettre les pieds dehors par peur d’insécurité.
Même ambiance au bureau de vote implanté au Lycée Barthelemy Boganda, situé dans le 4earrondissement. Là-bas aussi, les populations ont pu voter dans une ambiance paisible. Et pour cause, une présence constante d’une quarantaine de FSI qui se sont relayés durant tout le déroulement de l’opération. A leurs côtés une dizaine de Casques bleus des Nations Unies. Devant le lycée, l’on a pu remarquer un défilé des blindés de la Mission onusienne, pendant que l’entrée des lieux était scrupuleusement filtrée par une dizaine de FSI. La composante Police de la MINUSCA (UNPOL) était aussi au rendez-vous.
Un soulagement pour les habitants aux alentours, à l’image de Gilles-Wilfried Bonamanga qui dit que : « Les gens ont peur pour rien, il n'y a absolument rien. C'est la rumeur qui a fait que les gens avaient peur de sortir mais finalement ils sont quand même venus voter. Cela m'a beaucoup fait plaisir, car en tant que commerçant, je continue de faire mes affaires. Tout autour on a des patrouilles de la Minusca et il y a les FSI qui sont là aussi ».
Non loin du commerce de Gilles-Wilfried, un groupe de jeunes qui échangent visiblement sur le déroulement du scrutin ne cachent pas leur satisfaction. Pour Serge Bonombélé, un jeune habitant du quartier, c’est un ouf de soulagement. « Tout est calme, vous voyez. Moi personnellement je redoutais le pire mais Dieu merci tout s'est passé dans le calme. Il faut que ça continue. On ne veut plus de trouble », a-t-il confié.