La cour du Lycée Boganda, un des établissements scolaires emblématiques de Bangui, était bien grouillante de monde en cette matinée du 25 mai 2017. Des bruits de balais et de brouettes se mêlent volontiers aux éclats de rires.  des Casques bleus mauritaniens de la MINUSCA et des élèves du lycée ont décidé de prendre les choses en main pour venir à bout des déchets qui jonchaient l’établissement.

Armés de gants de protections, casques bleus et élèves ont ainsi amassé puis jeté au dépotoirs des papiers, des morceaux de plastique et autres tessons de bouteilles usagés abandonnés dans l’enceinte du Lycée. « Il était vraiment sale », à en croire Nathan Levillain, un des dizaines d’élèves qui se sont joints aux casques bleus pour rendre plus propre cet environnement d’études scolaire. Pour Nathan et ses camarades, il fallait en effet « donner l’exemple ».

Et l’initiative a trouvé un écho positif auprès du proviseur René Sylvestre Keteguia. "Je suis très content du travail entrepris par le contingent mauritanien. Non seulement cela redonne la propriété à l’établissement mais il sert aussi d’exemple aux élèves, car il faut créer un environnement propre et salubre pour travailler".

Deux jours plus tôt, la même gratitude a été exprimée par la proviseure du Lycée d’État des Rapides, Mme Anne Ynidoua qui, après avoir vu son établissement débarrassé de ses immondices, pouvait difficilement cacher sa satisfaction.

La bataille de la Force contre l’insalubrité dans la capitale a commencé de 22 mai et a vu à l’œuvre plusieurs contingents, dont les camerounais et égyptiens qui se sont attaqués aux montagnes d’ordures qui trônaient non loin de l’Université de Bangui et au quartier Benz-vi.

Cette activité civilo-militaire (CIMIC), qui se tient en prélude à la journée internationale des Casques bleus, se poursuivra jusqu’au 27 mai. Une semaine entière que les Casques bleus dédient  à des activités en faveur des populations civiles.