Un climat de confiance et d’apaisement règne à Mboki, dans le Haut-Mbomou (Sud-est), après le déploiement des Forces armées centrafricaines (FACA) et casques bleus de la MINUSCA. « La sécurité est graduellement rétablie par cette présence. Le résultat est palpable dans cette localité et ses alentours. Ces nouveaux développements suscitent une lueur d’espoir pour le rétablissement d’une paix durable », a déclaré Guy Karema, officiant comme porte-parole, lors de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission, à Bangui, ce mercredi.

Soulignant la multiplication des patrouilles, de jour comme de nuit, dans la région, Guy Karema a fait savoir que d’autres actions positives engendrées avec ce déploiement, ont été la matérialisation du parachèvement de la phase ultime du désarmement, et le rapatriement des derniers combattants de la LRA présents à Mboki. « Ce lundi 25 septembre, ces ex-combattants et leurs familles ont été transférés de Mboki à Bangassou où ils quitteront la République centrafricaine à destination de l’Ouganda », a indiqué Guy Karema, informant qu’une délégation ougando-centrafricaine, conduite par le ministère d’Etat en charge du DDRR et du suivi de l’APPR, a pu se rendre à Mboki, avec l’appui logistique et l’accompagnement technique de la MINUSCA, la semaine dernière. « La délégation comptait également des membres de l’ONG PAX-APRU, qui a pu établir le contact avec les combattants LRA avant que l’équipe mobile de l’UEPNDDRR puisse procéder à leur désarmement sous la protection des contingents conjoints FACA-MINUSCA », a-t-il dit.

Lors de l’identification des membres de ce groupe armé, 67 individus, dont 16 combattants, 15 femmes et 36 enfants, ont été dénombrés. Parmi les femmes figurent quatre centrafricaines dont deux ont souhaité rester en République centrafricaine avec leurs 4 enfants. « Elles retourneront dans leurs familles pour une durée d’un mois, prises en charge par l’ONG, avant que cette dernière n’organise les formations usuelles de réintégration, soit directement à Bangassou, soit à Bangui selon les disponibilités », a fait savoir Guy Karema.

Faisant le point sur les activités militaires de la MINUSCA, la porte-parole par intérim de la Force, la lieutenant-colonel Yahaya Aïssa, a noté une augmentation significative des activités criminelles des groupes armés dans la région ouest de la République centrafricaine. « Prenant la mesure de la situation, la Force de la MINUSCA a multiplié les patrouilles robustes et les missions de reconnaissance afin de prévenir toute action contre les populations civiles, en coordination avec les FACA », a-t-elle rassuré. La porte-parole militaire a également indiqué que le 21 septembre, une équipe péruvienne de déminage d’engins explosifs a procédé à la destruction de deux obus mortiers et une grenade non explosés découverts au niveau de l’ancien poste douanier à Beloko, toujours dans l’ouest du pays.

La lieutenant-colonel Yahaya Aïssa a également souligné que les différentes unités de la Force de la MINUSCA continuent d’apporter leur soutien à la population civile en dépit de leur tâche principale de protection. Ainsi, « les unités de la Force conjointe de Bangui ont distribué 86.600 litres d’eau potable au profit de 2. 720 bénéficiaires, alors que l’hôpital de niveau II bangladais a mené une campagne médicale gratuite au profit de 472 personnes », a-t-elle précisé.

Pour sa part, le porte-parole intérimaire de la composante Police, l’Inspecteur principal Apollinaire Rudatinya, a souligné que la UNPOL poursuit la collaboration avec les autorités et la population centrafricaine, pour une meilleure approche de la protection des civils. « Le 22 septembre, le chef de la composante Police, le commissaire de Police Christophe Bizimungu, a eu une séance de travail avec le directeur général de la Gendarmerie centrafricaine, le général de division Landry-Ulrich Depot. Cette séance, qui avait pour objectif de renforcer les liens entre les deux autorités, a aussi porté sur la coordination périodique entre les deux entités respectives », a-t-il dit.