COVID-19 : les acteurs du transport routier prêts pour la lutte contre la pandémie

6 mai 2020

COVID-19 : les acteurs du transport routier prêts pour la lutte contre la pandémie

Biliaminou Alao

Au total 300 conducteurs de taxis-moto, taxis et bus des 8 arrondissements de Bangui et des communes de Bimbo et Begoua ont été sensibilisés sur les gestes barrières contre le Coronavirus et les risques de l'excès de vitesse et de la surcharge. A cet effet, 20 ateliers ont été organisés par la MINUSCA en partenariat avec l'ONG LingaTere, le Ministère de la santé et l'OMS, du 27 avril au 1er mai 2020.

Plus 90 personnes ont été testés positifs au COVID-19 en République centrafricaine (RCA) et le nombre de cas continue d’augmenter. Si tout le monde, et particulièrement les personnes à risque n’adoptent pas les gestes barrières contre le Coronavirus, le risque de contaminations massives sera plus grand. Le choix de ces acteurs est motivé par le fait qu’ils sont des vecteurs de transmission du virus, mais également de potentiels cibles, car transportant chaque jour des dizaines de passagers qui sont de potentiels malades asymptomatiques. Ils doivent donc se protéger, et protéger leurs familles et leurs clients.

Grâce à une coopération entre la MINUSCA, le Ministère de la santé, l’OMS, et l'ONG LingaTere, ils ont donc été sensibilisés sur la nécessité d'un respect rigoureux des gestes barrières préconisés par les autorités nationales. En outre, ils ont été édifiés sur le mode de transmission et les multiples conséquences de la pandémie. A l’occasion, un accent particulier a été mis sur les rumeurs et la désinformation, souvent sources de déni ou de banalisation de la maladie.

Ces ateliers de sensibilisation ont été accompagnés d’un module sur l’excès de vitesse et la surcharge. En effet, un arrêté des autorités locales interdit les surcharges et limite le nombre de passagers à une pour les taxis-motos, trois pour les taxis et sept pour les bus. Ces mesures s'inscrivent dans le cadre du respect de la distance sociale préconisée par l'OMS. Les participants qui ont pris conscience des conséquences souvent mortelles de l’excès de vitesse disent avoir compris les raisons de l’interdiction de la surcharge, mais déplorent le manque à gagner qu'induirait la mise en œuvre de cette mesure. Ils ont, en outre, émis le vœu de voir les force de sécurité user de pédagogie, plutôt que de la répression, en cas d’infraction.

A l’issue de ces ateliers, les 300 participants ont adopté le port du masque pour leur protection et celle des autres, pour donner le bon exemple. Ils ont aussi pris l’engagement de sensibiliser leurs pais sur le bien-fondé de ce geste qui sauve des vies.

A4P