Damara : Prévenir la désinformation et les discours de haine pour préserver la paix

8 nov 2023

Damara : Prévenir la désinformation et les discours de haine pour préserver la paix

Nasangwe Cynthia

La Composante police de la MINUSCA, a organisé un atelier de formation à l’intention d’une trentaine d’éléments des Forces de sécurité intérieure (police et gendarmerie), de membres des comités locaux de sécurité (CLS) et de leaders communautaires de Damara, située à 75 km de Bangui, le 2 et 3 novembre 2023. Cette session avait pour but de sensibiliser et d’impliquer les participants dans la prévention et la lutte contre les discours de haine, les rumeurs et la désinformation qui peuvent être à l’origine de multiples conflits.

Les discours de haine constituent une entrave majeure à la restauration de la cohésion sociale et le vivre ensemble dans les communautés.  Cette session de formation vise donc à influencer positivement les communautés ciblées et soutenir leurs activités de prévention, s'abstenir de participer ou de diffuser des messages de haine ou d'hostilité qui pourraient constituer une incitation à la violence, mais aussi et surtout ne pas rester silencieux lorsque d’autres communautés sont ciblées.

L’officier de police Bernadette Lattoh Seka, de la Police des Nations Unies à Damara, justifie cette formation par le fait de « rassembler les habitants de Damara pour une vision commune, celle de la paix ». « Nous savons tous que la désinformation est très néfaste pour la cohésion sociale. L’objectif de cette formation est d’amener les leaders communautaires à être nos porte-paroles auprès de la population pour que nous puisons combattre ce fléau », a-t-elle ajouté.

Les formateurs dépêchés à Damara pour édifier les participants ont remarqué  que les Forces de sécurités et les leaders locaux ont déjà conscience des effets néfastes des  discours de haine, les rumeurs et la désinformation sur la cohésion sociale et une volonté d’en découdre avec ce fléau, comme le dit l’ un des formateurs, le commissaire Principal Norbert Baba Kouisso :  « C'est un fléau qui peut créer la division, qui peut amener à des conflits, qui peut amener à des guerres, qui peut amener à des haines. C'est pour cela qu'il est important de sensibiliser toutes les couches sociales sur ce phénomène, pour que désormais, chacun sache comment tenir un message, un langage vers son prochain ».

Même constat avec Chef Sosthène conseiller municipal et formateur « chez les FSI et chez la population civile, les membres des Comités locaux de sécurité, il y a cet engagement, mais il y a surtout cette volonté de changement de mentalité, déjà, de ces acteurs. Ils étaient préparés d'une certaine manière à ce que nous sommes venus partager avec eux », a-t-il indiqué.

Les participants ont exprimé leur entière satisfaction et ont souhaité que la colocation les accompagne dans la tâche qui désormais est la leur : sensibiliser le reste de la population locale sur le discours de haine.