Davantage de synergie entre responsables communaux et MINUSCA face aux défis sécuritaires
Une semaine après les évènements violents survenus dans la capitale centrafricaine, près d’une cinquantaine de maires, chefs de quartier, responsables des comités de paix de Bangui, Begoua et Bimbo ont échangé, le mardi 8 mai 2018, à la base logistique de la MINUSCA, avec le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Parfait Onanga-Anyanga. Objectif : examiner ensemble leur contribution au retour de la paix et de la cohésion sociale dans les arrondissements, recueillir des attentes envers la MINUSCA et identifier des solutions aux défis relatifs à la protection des civils.
Au cours ce moment de discussion a bâtons rompus où il a été grandement question des dernières violences meurtrières, les responsables communaux ont souhaité davantage de synergie d’actions avec la MINUSCA pour une meilleure résolution des conflits. « Dans toutes les stratégies en cours et à venir, nous voulons avoir droit au chapitre […], car la majorité des informations qui parviennent à vous et aux plus hautes autorités de l’État viennent de nous, de nos quartiers », a plaidé le président de la délégation spéciale de Bangui, Émile-Gros Raymond Nakombo.
En réponse à ces préoccupations, Parfait Onanga-Anyanga a réitéré la disponibilité de la Mission à renforcer le partenariat de proximité avec les responsables communaux. Sur la situation sécuritaire à proprement parler, le Représentant spécial a fait savoir qu’en synergie avec le gouvernement centrafricain, « nous sommes à pied d’œuvre, avec nos troupes sur le terrain, pour repousser et faire obstacle à tous ceux qui auraient pour ambition de déstabiliser la quiétude des populations ».
Par conséquent, « tant qu'il s'agira de défendre l'intégrité du territoire centrafricain, les institutions légitimes et l'ordre public, de protéger les civils, nous ne serons pas neutres », a déclaré le chef de la MINUSCA, indiquant que « nous sommes confiants dans le fait que nos efforts conjoints permettront d’y arriver. »
C’est « déterminés et prêts à aller de l'avant » que les maires, chefs de quartier, responsables des comités de paix ont regagné leurs arrondissements à l’issue de la rencontre. « Nous voulons compter sur la MINUSCA pour qu'ensemble nous arrivions à mettre hors d'état de nuire ces bandits », a, au nom de ses pairs, conclu Émile-Gros Raymond Nakombo.