Des habitants de Bossangoa sensibilisés pour l’inclusion des retournés musulmans

1 sept 2023

Des habitants de Bossangoa sensibilisés pour l’inclusion des retournés musulmans

Une séance de sensibilisation a été conduite le 25 Aout 2023 dans le 2e arrondissement de Bossangoa, par la MINUSCA en partenariat avec le Comité Local de Paix et de Réconciliation. Portant sur l’accueil des retournés musulmans, la cohésion sociale, et le vivre-ensemble gage d’une paix durable, l’activité s’inscrit dans le cadre de la protection des civils.

Marien Bellarmine Nambea Rema-Oro 

 

L’objectif était de rapprocher les jeunes, les commerçants et les retournés musulmans qui peinent à se réintégrer. Plus d’une cinquantaine de personnes, dont une quinzaine de femmes ont pris part à cette séance.

Kaniwa Pakpou de l’Unite de Police, a entretenu les participants sur l’importance de faire toujours recours aux Forces de sécurité intérieure pour le règlement des différends. Faisant le lien avec le mandat de la MINUSCA, il a confirmé « la disponibilité de la Mission à soutenir les efforts des autorités locales dans la réalisation des objectifs de paix, de sécurité, y compris la protection des civils ».

A propos de la désinformation, la Division de la communication de la MINUSCA a insisté dans son intervention sur la vérification des informations avant de les partager, et a exhorté les participants à se rapprocher des autorités compétentes pour une meilleure information.

L’imam de Bossangoa, Al Habib Mahamat Youssouf, aussi présent à la séance a plaidé auprès des autorités pour l’inclusion des retournés musulmans, afin de faciliter la cohésion sociale, la paix et le développement de Bossangoa.

Abondant dans le même sens, l’ancien maire de la commune de Benzambé, Nganaré René alias Koudoukou, a rappelé l’importance de la réconciliation entre les communautés de Bossangoa, et plaidé pour que les anciennes parcelles ou résidences des musulmans, occupées illégalement durant leur exil leur soit rétrocédées.

« La République centrafricaine est une et indivisible, notre langue commune, le Sango demeure notre fondation », a-t-il conclu.

La communauté musulmane de Bossangoa partie massivement en exil en 2013 lors de la crise militaro-politique commence à retourner dans la ville et à reprendre ses activités.  

 

POC