Des leaders locaux et la société civile sensibilisés aux violences sexuelles liées au conflit 

15 mar 2024

Des leaders locaux et la société civile sensibilisés aux violences sexuelles liées au conflit 

Safiatou Doumbia

Des représentants de la société civile, dont 13 femmes, ainsi que des leaders communautaires et religieux, venus de 20 villages des préfectures de Lim- Pende et de l’Ouham-Pende, ont été sensibilisés aux violences sexuelles liées au conflit du 12 au 13 mars 2024 à Paoua.

Initiée par la Division des Droits de l’homme de la MINUSCA, cette sensibilisation avait pour but de contribuer à mettre fin à la stigmatisation des victimes de violences sexuelles liées au conflit (VSLC) et à fournir des informations sur les services disponibles pour le suivi des cas de ces violences.

Les 43 participants ont suivi une présentation sur les droits de l’homme et une introduction aux violences sexuelles liées au conflit. 

Selon Emmanuel Mornandi, greffier au tribunal de grande instance de Paoua, « les participants ont beaucoup réagi. Cela montre leur envie d’apprendre ».

« Ils avaient certes des connaissances préalables sur les VSLC mais cela n’empêche de leur expliquer à nouveau, tout ce qui est violences sexuelles liées au conflit », a-t-il ajouté. 
 

Cet intérêt a été confirmé par les participants qui ont affirmé être désormais en mesure de sensibiliser leurs concitoyens aux violences sexuelles liées au conflit. Les femmes, qui étaient présentes, ont pris connaissance de la procédure à suivre lorsqu’elles sont confrontées à des cas de violences sexuelles liées au conflit. 

La Présidente de la plateforme Ele Songo de Paoua, Sylvie Mbombo Aroda, a déclaré avoir appris qu’ « il y a viol lorsqu’il y a acte sexuel non consenti. Et en cas de viol, que ce soit sur une femme ou une fille, il faut immédiatement la transporter à l’hôpital pour des soins, après quoi la justice effectuera son travail ».

Selon Charlotte Gisler de la Section Protection de la Femme de la MINUSCA, les préfectures de Lim Pende, Ouham Pende et Sam-Ouadjan ont été ciblées pour ces sensibilisations car les multiples rapports des défenseurs des droits de l’homme font état d’innombrables cas de violences sexuelles dans cette zone, plus que partout ailleurs en Centrafrique.