Des vivres de l’OCI aux communautés de Lakouanga pour marquer la fin du Ramadan et renforcer la cohésion sociale

5 juil 2016

Des vivres de l’OCI aux communautés de Lakouanga pour marquer la fin du Ramadan et renforcer la cohésion sociale

À partir  de ce 4  juillet et jusqu’au 8, l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) procède à une distribution de vivres pour marquer la fin du jeûne. Ce lundi 4 juillet, dans l’enceinte de la Mosquée de Lakouanga, dans le 2ème arrondissement de Bangui, la foule est importante, composée de musulmans mais aussi de non musulmans. « C’est une aubaine pour ma famille et moi de célébrer la fin du jeûne ; c’était tellement difficile… avec notre situation où nous avons tout perdu dans la crise ». Heureuse mais avec une pointe dépit  dans la voix, Adja Aicha Koné fait partie des musulmans qui se sont réunis à la mosquée de Lakouanga pour attendre ce qu’elle tient  pour un  « don du ciel ».

Policiers centrafricains, visiblement dépassés par l’impatience de la foule, tentent de calmer les ardeurs avec l’appui des Casques bleus de la MINUSCA. « Nous sommes venus en appui à nos collègues dans le cadre de la colocation où nous prenons part à toutes les activités confiées au commissariat du 2ème arrondissement », explique un policier de la MINUSCA.

Lorsqu’enfin la caravane, sécurisée par des Casques bleus en blindés se pointe au bord de la rue, la joie est à son comble : « Enfin !»,  s’exclame Adja Aicha, visiblement soulagée à l’instar de la plupart de ceux qui attendent cette aide humanitaire.

Les éléments des Forces de Sécurité Intérieure (FSI), avec à leurs côtés des Policiers et militaires de la MINUSCA, essayent de maintenir l’ordre tandis que se distribuent des vivres et non vivres aux communautés musulmanes et chrétiennes de ce quartier, dans un esprit de cohésion sociale.

Cette activité, qui s’inscrit dans le cadre des actions humanitaires habituelles de l’OCI, a bénéficié de l’appui de la MINUSCA, notamment à travers sa Section des Affaires civiles, qui a pris activement part à son organisation, tout en facilitant la mise à la disposition de l’OCI de moyens logiques de la Mission. Pour son bon déroulement, et à l’instar de précédentes éditions, l’OCI a aussi demandé et obtenu de la MINUSCA la sécurisation de cette distribution qui se poursuivra dans d’autres arrondissements de Bangui, et dans des villes de l’intérieur du pays telles Carnot et Bambari. L’année dernière, ce sont les communautés de Bangui et de Yaloké qui en avaient bénéficiés.

La présente action intervient quelques jours après l’invitation de dizaines de musulmans de PK5 par Président Faustin Archange Touadéra au Palais de la Renaissance, pour partager le repas de l’Iftar (rupture du jeûne musulman), en compagnie des membres du gouvernement.

Un geste salué par des membres des deux communautés. Selon le président du Comité Islamique de Centrafrique, El hadj Omar Kobine Layama, « Ce geste est une excellente initiative en cette période où les démons de la divisions ont voulu encore sévir ».  Un sentiment partagé par Octave Gabita, commerçant au centre-ville de Bangui : « c’est un très bon message que les autorités ont lancé à l’égard des semeurs de troubles, de ceux qui veulent entraver notre marche vers la paix et la réconciliation ». Même satisfecit chez El hadj Abdoulaye Mahamat, un habitant de PK5, selon qui l’action « met du baume sur le cœur et nous prouve que nous ne sommes pas marginalisés et que nos valeurs sont respectées par les autorités ». Pour Adim,  Issa, un autre « c’est émouvant pour moi de me rendre compte que des élans de fraternité demeurent».

Les Casques bleus de la MINUSCA et des Forces de Sécurité intérieure avaient aussi assuré la sécurisation de cette action.