Le ministre des Affaires étrangères, Charles Armel Doubane, a rencontré ce jeudi 7 juillet à Bangui, des représentants d’organisations internationales et du Corps diplomatique accrédité en Centrafrique pour les entretenir sur les grands axes du programme de politique générale du gouvernement validé par l’Assemblée nationale. 

A l’ouverture de la rencontre, le chef de la diplomatie centrafricaine a souligné la gratitude des autorités envers la communauté internationale. « Je voudrais réitérer ici notre profonde gratitude pour le soutien multiforme que vos pays et institutions ont apporté à la république centrafricaine,  dans la situation combien difficile qu’elle a connue, ces dernières années et pour l’appui sans relâche qui a permis un retour progressif à la paix et à la stabilité. Nous vous en sommes infiniment reconnaissants. »

Le Ministre a aussi souligné l’engagement de la République centrafricaine à respecter tous les accords que le pays a ratifiés et qui lui permettent d’être dans le concert des nations : « de prime abord, je voudrais insister sur l’adhésion totale de notre pays aux principes fondateurs de Nations Unies et de l’Union Africaine ».  Après avoir rassuré la communauté internationale du respect des engagements pris par le pays, il a exhorté les partenaires pour être au chevet de la Centrafrique, précisant : « nous avons encore besoin de la solidarité, des conseils et de l’accompagnement de nos partenaires internationaux que vous représentez ici car de nombreux défis restent à relever ». 

« Vos préoccupations sont les nôtres, nous allons œuvrer ensemble pour la refondation de l’Etat », a dit le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga. Il a rassuré les autorités centrafricaines de la disponibilité des Nations Unies à être au chevet de la Centrafrique et a souligné la détermination de la communauté internationale à aller jusqu’au bout de ce soutien : « nous avons  la détermination mais aussi la patience  qu’il faut pour réussir notre mission en Centrafrique », a-t-il indiqué. Une mission d’autant plus exaltante que des femmes et des hommes s’astreignent à la réussir. Parfait Onanga-Anyanga a toutefois dénoncé des comportements et allégations qui peuvent compromettre les efforts consentis. « J’en appelle à une collaboration franche avec l’Etat, chaque fois qu’il y a des insuffisances, n’hésitez pas à les dénoncez. Nous en tiendrons compte », a-t-il ajouté.

Le Représentant de l’Union Africaine, Mohamed El Hacen Lebatt, a tout autant rassuré les autorités centrafricaines que son institution est là pour apporter son appui au pays : « nous sommes là pour vous soutenir, pour vous accompagner », a-t-il affirmé. Il a aussi souligné l’aubaine que constitue la MINUSCA pour le pays : « la MINUSCA est une grande chance pour la RCA. L’Union africaine appelle la communauté internationale, représentée ici, à resserrer les liens avec elle pour aider la Centrafrique ».

«La MINUSCA est une nécessite, on n’image pas la RCA sans elle dans le contexte actuel. C’est important de soutenir son rôle », a, pour sa part, fait valoir le Représentant de l’Union européenne, Jean Pierre Remondet Commoy.

Dans ses propos de clôture, Charles Armel Doubane s’est dit satisfait des échanges avec le Corps diplomatique et a promis une réédition régulière de cette rencontre à intervalles de six mois.