Les candidats à l’élection présidentielle ont participé ce samedi 19 décembre à une rencontre d’échanges avec la MINUSCA et le groupe des partenaires aux élections de sortie de crise en Centrafrique.

Trois candidats aux présidentielles et 12  représentants d’autres candidats ont pris part à cette rencontre qui s’est tenue à  la salle de réunion de la Communauté Économique et Monétaire des Etats de l'Afrique Centrale (CEMAC), sur l’initiative de la Division des Affaires politiques de la MINUSCA. Les échanges ont été animés autour d’une présentation faite par le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies et Coordonnateur du Système des Nations Unies, Aurélien Agbénonci. L’autre présentation a été celle du Directeur de l’Assistance Electorale Intégrée de la MINUSCA,  Mathieu Bile, sur  le système de gestion des élections de sortie de crise en Centrafrique.

L’objectif de cette rencontre était de présenter aux candidats les garanties de transparence et de crédibilité qui entourent l’organisation des élections et de clarifier les rôles de chaque acteur institutionnel et structure ad h’oc  ayant une responsabilité dans la gestion de ces élections.

« Equité, transparence et professionnalisme » sont les principes qui guident la gestion du dispositif électoral  que tous les bailleurs  et amis de la Centrafrique ont contribué à mettre en place. Tous ces partenaires gardent un œil vigilant sur processus à tous les niveaux et participent à toutes les instances de décision. « Nous fonctionnons dans un système de concertation, de consensus et d’inclusivité dans la prise de décision», a précisé Aurélien Agbénonci. Il a, par ailleurs, précisé qu’en plus des contributeurs au panier commun des partenaires, l’Union Africaine et la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC) sont représentées dans la machine électorale. Il est donc  impossible qu’un pays puisse avoir suffisamment de marge pour fabriquer des résultats autres que ceux qui vont sortir des urnes, a-t-il insisté.

La Directrice  la Division Politique de la MINUSCA, Barry Freeman, a indiqué que « chaque élection est un petit miracle qui demande la participation de tous les acteurs impliqués dans le processus ».

L’initiative de cette rencontre d’échanges entre les candidats et les partenaires a été unanimement saluée par les participants. L’un des candidats, Armel Doubane, a fait remarquer que le contexte national marqué par la rupture de confiance au sein de l’élite et entre l’élite et le peuple fait le lit de beaucoup de rumeurs et de suspicions qui sont préjudiciables à des lendemains d’élections apaisés. Il a, par ailleurs, demandé au futur président de la république de tout faire pour rassembler le peuple centrafricain. « Aidez-nous à faire de bonnes élections ! Aidez-nous à éviter que ces élections ne soient pas un tombeau supplémentaire, mais le jour de résurrection et de renaissance de ce pays », a-t-il plaidé.

La séance s’est achevée par une visite guidée des présidentiables et de leurs représentants au Centre de Traitement des Donnés (CTD) de l’ANE, sous la direction du Vice-président de cette institution, Bernard Kpongaba. Il a profité de cette occasion pour informer les candidats que la loi leur donne le droit de venir assister en personne au dépouillement des résultats dans la salle technique du CTD.