Exercice de simulation d’une mutinerie pour gestion efficace des incidents dans les prisons

13 avr 2022

Exercice de simulation d’une mutinerie pour gestion efficace des incidents dans les prisons

Samedi 9 avril, il est 6h du matin à la prison de Ngaragba, une colonne d’agents entre en file indienne dans le couloir de la prison, tous vêtus d’une tenue de protection, casque vissé sur la tête et bouclier en main. Dans la cour de la prison, ils retrouvent une vingtaine d’autres agents qui les attendent, habillés en tenu de prisonniers. Durant 2heures de temps, ces deux groupes se livreront à un exercice de simulation d’une mutinerie grandeur nature avec des scènes très réalistes.
Par Cynthia Nasangwe


La Direction Générale des Services Pénitentiaires, avec l’appui de la Section des Affaires Judiciaires et Pénitentiaires de la MINUSCA et la Mission de conseil de l’Union Européenne en Centrafrique (EUAM-RCA), ont organisé cet exercice de simulation pour la gestion d’une mutinerie suivi d’un incendie à la prison de Ngaragba dans le but de préparer les différents acteurs concernés à assurer efficacement la gestion d’incidents au sein des établissements pénitentiaires.
« Nous avons organisé cet exercice parce que nous avons assisté à plusieurs incidents graves qui sont survenus dans les prisons particulièrement à Bangui, et surtout à Ngaragba où il y a un nombre extrêmement important de détenus », a déclaré Zina Luc Sogo, chef des opérations de sécurité des prisons à la MINUSCA.
Comme l’a révélé le directeur général de l’administration pénitentiaire, Dieudonné Mbolinaguera, au sein d'une détention pénitentiaire, il y a plusieurs incidents qui peuvent survenir et l’administration pénitentiaire, doit prévoir certaines solutions qui peuvent être appliquées dans ce cas. Le dicteur général de l’Administration pénitentiaire a ajouté que le but de cet exercice était d’anticiper les incidents qui peuvent survenir dans une prison. « Ce qui se passe aujourd'hui, c'est de savoir comment maîtriser, comment ramener l'ordre, comment ramener la sécurité au cas où il y a un soulèvement », a-t-il affirmé.

Le chef des opérations de sécurité des prisons à la MINUSCA a, quant à lui, déclaré que cette démonstration visait aussi l’outillage du personnel pénitentiaire qui gère les incidents dans les prisons pour éviter les bavures. « C'est pour cela que la MINUSCA a appuyé le ministère de la Justice pour élaborer un plan d'intervention et c’est donc un exercice pour s'assurer que ce plan d'intervention fonctionne bien, que les membres qui agissent dans ce plan sont véritablement au courant de leurs responsabilités et qu’ils sont suffisamment outillés en cas d'incident pour y faire.



La simulation a été faite conjointement par plusieurs entités : d’une part les forces de sécurité intérieure (police et gendarmerie) et les sapeurs-pompiers, qui ont été formés pour l'intervention rapide au sein d'un établissement pénitentiaire, et d’autre part la police de la MINUSCA, avec l'appui de l'UEAM_RCA. Toutes ces entités interviennent en cas d'incident grave qui surviendrait dans un établissement pénitentiaire.

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