À Bambari, les autorités locales ont officiellement réceptionné, le 11 juin 2024, un Centre de formation professionnelle pratique et d’alphabétisation dans le cadre de la stratégie de prévention et de protection visant à empêcher les enfants et les jeunes à risque de rejoindre les groupes armés et les gangs criminels. Réhabilité et équipé par la MINUSCA, pour un montant de plus de 57 millions de FCFA, ce centre offre des opportunités pratiques et directes aux bénéficiaires et à la communauté en général dans les domaines de la maçonnerie, de l’électricité, de la menuiserie, la couture, la soudure, l’hôtellerie, la maroquinerie, la soudure, de l’informatique, de la mécanique automobile, ainsi que la conduite automobile. 

Dès sa réouverture en 2022, le centre a recruté un effectif de 397 apprentis, dont 99 se sont présentés en 2024 aux examens de fin de cycle, et tous ont été admis au certificat de qualification professionnelle.

Les formations offertes permettent aux jeunes de se projeter, comme en témoigne Rebecca, apprentie en mécanique automobile : « En ce qui concerne la mécanique, il n'y a pas de femme ici, c'est pourquoi j'ai choisi de suivre ma formation ici. Après avoir terminé ma formation, je serai en mesure de réparer les véhicules et de conduire des automobiles », a-t-elle déclaré.

C’est pour aider à améliorer la qualité de la formation dispensée que la Section protection de l’enfant de la MINUSCA a appuyé le centre à travers la construction de nouveaux bâtiments ainsi que l’équipement.

Les travaux ont pris en compte la construction de quatre hangars, d’une latrine, le renforcement et le crépissage du mur de la clôture, la sécurisation de la clôture avec des concertinas. Le projet a aussi inclus l’électrification du Centre avec des lampadaires solaires, et aussi la confection des portes et pose des grilles de protection. A cela s’ajoute l’équipement du centre en mobilier et en matériel de couture, de menuiserie, d’électricité, de mécanique, de soudure et de maçonnerie.  « C’est une modeste contribution à la protection de l’enfant dans la préfecture de la Ouaka », a justifié Idrissa Badini, représentant le chef du bureau de la MINUSCA- Bambari.

Le Secrétaire général de la préfecture de la Ouaka a mis en garde contre un éventuel mauvais usage de ces matériels. « Avant que nous quittions ici je vais demander au directeur de me fournir le bordereau de livraison de tous ces matériels. Nous allons consigner à la préfecture et de temps en temps il y’aura un suivi pour voir si ces matériels ont été utilisés à bon escient. Et si par hasard on constate que les apprenants, ou d’autres personnes arrivent à les dérober, nous allons vous réprimander », a précisé Patrick Mbebouta, Secrétaire général de la préfecture de la Ouaka.

Les autorités locales ont exhorté les jeunes apprentis à rêver et à travailler pour s’insérer dans la vie active et acquérir ainsi leur autonomie financière.