À Obo, 100 jeunes, dont 52 femmes, bénéficient depuis le 23 juillet 2024 de formations professionnelles visant à réduire leur propension à la violence. Cette initiative, financée par la MINUSCA dans le cadre du Programme de réduction des violences communautaires (CVR), offre des opportunités socio-économiques et renforce la paix ainsi que la cohésion sociale dans la préfecture du Haut-Mbomou.

Les formations, d'une durée de trois mois, se déroulent au centre polytechnique local et couvrent des métiers tels que la couture, la menuiserie et la mécanique, dispensés par des formateurs recrutés sur place. Cette initiative est saluée par Beni-Theodore Sikpaberani, président du Conseil préfectoral, « Aujourd’hui, je suis particulièrement touché par le démarrage de ces formations. Auparavant, les jeunes de Obo n’avaient rien à faire et s’adonnaient beaucoup à l’incivisme. Je pense que cette formation va leur permettre de trouver un métier pour garantir leur avenir. Je prierais la MINUSCA d’étendre ce projet aux quatre autres sous-préfectures pour aider la jeunesse qui traverse la même situation de crise que Obo ». 

Jodia Kpedibereni, passionnée de mécanique, exprime sa fierté à suivre cette formation : « j’ai choisi la formation en mécanique qui est ma passion. Je vais devoir réparer les motocyclettes, les véhicules, les bicyclettes et les moulins à manioc. Je suis très fière de suivre cette formation avec les hommes ».

Enervi Mboligbagbe, quant à lui, voit dans la menuiserie une opportunité non seulement de subvenir aux besoins de sa famille mais aussi de contribuer au développement économique régional.

Deux cents autres jeunes sont en attente pour rejoindre les formations existantes, montrant ainsi un intérêt accru pour des secteurs comme la maçonnerie, l’hôtellerie et la soudure. Ces initiatives sont perçues comme des leviers essentiels pour la stabilisation durable du Haut-Mbomou.