Kouango : Le Bac de Bombala en cours de réhabilitation

5 août 2024

Kouango : Le Bac de Bombala en cours de réhabilitation

Syntyche Mantar Tompte

Les travaux de réhabilitation du bac qui relie la sous-préfecture de Kouango aux autres localités de la préfecture de la Ouaka sont en cours grâce au soutien de la MINUSCA. En panne depuis plusieurs mois, ce bac constitue un moyen de transport important pour une population estimée à soixante-huit mille habitants. Cet arrêt entrave la circulation de la population et l’économie de la localité. En effet, les services administratifs, les écoles et les centres de santé sont situés à Kouango centre. La réhabilitation de l’ensemble du bac coûtera environ 25 millions de FCFA.

Le fleuve Ouaka traverse la sous-préfecture de Kouango et sépare la ville des autres localités, comme la petite bourgade de Bombala, située à 97 km de Bambari. Pour relier les deux parties, la population utilise soit des pirogues, soit le bac en panne depuis plusieurs mois. Cette situation impacte négativement la mobilité et les activités des soixante-huit mille habitants des trois communes de la sous-préfecture de Kouango, ainsi que des usagers venant de Bambari ou Grimari.

Claude Moundjoutende, président de la jeunesse d’Azengue Mindou, la commune jouxtant le fleuve, explique que la traversée est devenue difficile pour les transporteurs. « Les véhicules et les motos tombent dans l’eau, et il y a même eu des pertes en vies humaines », confie-t-il. Par ailleurs, Guy Bernard Goyo, maire adjoint d’Azengue Mindou, précise que c’est grâce au bac que les habitants des villages environnants peuvent se rendre à Kouango centre pour leurs activités.

La réhabilitation du bac était donc une doléance pressante non seulement de la population, mais également des autorités locales. Pour le premier adjoint au maire de la ville du même nom, il en va même de la performance de l’économie locale. « Nous avons le café, nous avons les bœufs, l’arachide, tout est à Kouango, mais pour faciliter l’écoulement de ces produits, il est nécessaire de remettre en route ce bac », a indiqué Dongba Thierry Martinien.

Les coûts des travaux de réhabilitation du bac s’élèvent à environ 25 millions de FCFA. Ces travaux consisteront à remettre à niveau l’ensemble du bac, qui prend actuellement de l’eau par le bas, explique Romain Simplice Ngaikouma, ingénieur à la base MINUSCA à Bambari. Le bac sera également doté d’un moteur qui permettra une meilleure utilisation et augmentera sa vitesse, selon l’ingénieur de la MINUSCA. Enfin, les travaux prendront en compte la réhabilitation des deux rampes, celle d’entrée et celle de sortie, ainsi que des gardes-fous. Ces travaux sont prévus pour durer trois mois.

Dongba Thierry Martinien, le sous-préfet intérimaire de Kouango, a salué l’appui constant de la MINUSCA qui, malgré une première tentative de réhabilitation en 2021, à hauteur de seize millions de FCFA, s’était soldée par un échec, n’a pas renoncé au projet. Les travaux de réhabilitation du bac sont confiés à l’ONG AIRD dans le cadre des Projets à impact rapide de la MINUSCA à Bambari.

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