L’ONU pour une réponse rapide pour lutter contre les exploitations et abus sexuels

12 avr 2016

L’ONU pour une réponse rapide pour lutter contre les exploitations et abus sexuels

C’est pour échanger avec l’administration, les ONG et les personnels civil, policier et militaire de la MINUSCA et ceux des agences de l’ONU sur les cas d’exploitation et abus sexuels que la Coordonnatrice spéciale pour l’amélioration de la réponse de l’ONU à l’exploitation et aux abus sexuels, Jane Holl Lute,  s’est rendue à Bambari (centre du pays), lors de sa visite en Centrafrique. Mme Lute était accompagnée de la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général, Diane Corner, du Commandant de la Force, le Général Balla Keita, et des Représentants de l’UNICEF, Mohamed Fall, et du FNUAP, Marc Vandenberghe.
 
Le choix de Bambari se justifie par le fait que « c’est la région où l’on a déjà enregistré beaucoup de cas d’exploitations et d’abus sexuels ces derniers temps », comme le dira Diane Corner. La Coordonnatrice spéciale pour l’amélioration de la réponse de l’ONU à l’exploitation et aux abus sexuels s’est aussi adressée aux membres de l’équipe conjointe de lutte contre les exploitations et abus sexuels, composée d’une vingtaine d’ONG humanitaires, agences des Nations Unies et la MINUSCA, les invitant à relayer l’information le plus rapidement possible en cas d’incident, tout en les exhortant à se réunir régulièrement pour réfléchir à des stratégies efficaces de lutte contre le fléau. Représentant l’ONG Mercy Corps à Bambari, Jacques Ciza, a proposé, pour la lutte contre le phénomène, une forte sensibilisation au niveau communautaire et la prévision des programmes y relatifs à enseigner dans les écoles. 
 
Une sensibilisation que le commandant du bataillon mauritanien, le Lieutenant-colonel Dah, a déjà entamée, comme l’a annoncé le Maire de la ville de Bambari, Abel Matchipata, selon qui ledit commandant a réuni les chefs de quartiers pour sensibiliser les femmes et filles à ne pas s’approcher du camp du bataillon mauritaniem. Et Abel Matchipata de faire valoir qu’avec le déploiement de nouveaux contingents (Burundi, Mauritanie et Gabon), aucune plainte officielle n’a été enregistrée, ce qui est, selon lui, illustratif d’une tendance à  la baisse du phénomène dans sa région. 
 
Et Jane Holl Lute de souligner qu’apporter une réponse rapide à l’exploitation et aux abus sexuels passe davantage par la prévention, entre autres la sensibilisation et la formation, afin de réduire sensiblement le nombre des cas existants et éviter de nouveaux cas. Finalement, lors de sa visite au camp du bataillon mauritanien, Jane Lute a demandé aux casques bleus du contingent de protéger les populations plutôt que de leur faire du mal, et de préserver la bonne réputation dont ils sont pour l’heure crédités.