L’UMIRR dresse son bilan et ses perspectives après un an d’opérationnalisation

14 sept 2018

L’UMIRR dresse son bilan et ses perspectives après un an d’opérationnalisation

L’Unité mixte d’Intervention rapide et de Répression des violences sexuelles faites aux femmes et aux Enfants (UMIRR), composée de gendarmes, de policiers et de personnel médical et social, et placée sous l’autorité conjointe du Ministère en charge de la Justice et de celui de la sécurité publique. Près d’un an après sa mise en service, la structure a organisé, ce vendredi 14 septembre 2018 à Bangui, un atelier destine à dresser le bilan de ses activités et présenter les perspectives.

Ainsi, ce sont « plus de 1600 personnes, en majorité des femmes et des enfants, qui ont été accueillis au sein de l’Unité. Plusieurs procès-verbaux rédigés et transférés aux Parquets de Bangui et Bimbo, ainsi qu’au Tribunal militaire permanent pour la suite de la procédure judiciaire », a indiqué la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général de l’ONU, par ailleurs Coordonnatrice humanitaire, Coordonnatrice du système des Nations Unies et Représentante résidente du PNUD, Najat Rochdi, entre autres points du bilan.

Cependant, a-t-elle relevé, il reste encore plusieurs défis, lesquels devraient pouvoir « servir de feuille de route pour les prochaines plaidoyers et actions » de l’UMIRR et de ses partenaires. Il s’agit, principalement, de la finalisation de la désignation par décret des cadres de la direction, ainsi que la nomination par arrêtés ministériels des autres membres de l’Unité et de la non disponibilité d’un budget national qui freine le fonctionnement de l’Unité. La Représentante spéciale adjointe a appelé à davantage de suivi de la part du gouvernement, avant d’insister sur le fait que le principe de la prise en charge des victimes des violences sexuelles est basé sur la gratuité totale. « Je tiens à rappeler ici que personne n’a le droit de réclamer un quelconque paiement lorsque les victimes viennent demander un appui. La gratuite de tous les services permet de les rendre accessibles à toutes les victimes », a-t-elle martelé.

Représentant l’ensemble du gouvernement, la ministre de la Promotion de la Femme s’est dite « d’avis sur le fait que beaucoup reste encore à faire pour que l’UMIRR atteigne son plein potentiel «. Aussi, a-t-elle rassuré les acteurs et partenaires de la structure sur l’engagement de l’État centrafricain, non sans avoir salué le travail important des agents de l’Unité.

Rappelons que la mission de l’UMIRR se décline sous plusieurs aspects, à savoir : la mise en place de mesures préventives contre les violences sexuelles et basées sur le genre ainsi que les violations des droits de l’enfant ; l’application et vulgarisation des outils et les principes standards en matière d’enquêtes et de prise en charge des victimes et la contribution à la chaine pénale dans la répression de la violence sexuelle basée sur le genre et des violations des droits de l’enfant.