La MINUSCA sensibilise la population du Mbomou afin d’«Agir pour protéger les enfants»

2 fév 2022

La MINUSCA sensibilise la population du Mbomou afin d’«Agir pour protéger les enfants»

Par Aleka Amuri

Dans la préfecture du Mbomou, cette campagne, lancée le 26 janvier 2022, cible une centaine de bénéficiaires. Il s’agit d’acteurs de la protection de l’enfant en vue de leur fournir les capacités de mieux suivre, vérifier, documenter et rapporter les six violations graves des droits de l’enfant. Elle vise également les Forces de défense et de sécurité intérieure déployées dans la préfecture afin qu’elles puissent disposer d’une bonne connaissance et d’une maîtrise des dispositions du nouveau Code portant protection de l’enfant en République centrafricaine.

Pour les Forces de défense et de sécurité intérieure, cette campagne vient renforcer leurs capacités afin d’assurer une meilleure protection aux enfants au cours de leurs opérations militaires et de maintien de l’ordre public. Le colonel, commandant de la zone de défense Sud-est, Innocent Masse Noudjoutar a indiqué que cela intervient à un bon moment. « Nous avons eu de nouveaux défis sur le plan sécuritaire avec les attaques de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) et l’armée a riposté à toutes ces attaques en vue d’assurer la protection de population civile. Par ces attaques, les familles sont de victimes, y compris les enfants. Nous saluons les sessions de sensibilisations que la MINUSCA organise en notre faveur », a-t-il affirmé.

La résurgence du conflit armé, à la suite de ces attaques de groupes armés, suivie des contre-offensives gouvernementales, a créé l'insécurité, la peur, les attaques contre les populations civiles, les violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme et a augmenté le taux des six graves violations des droits de l’enfant.

La Section Protection de l’enfant de la MINUSCA coordonne et met en œuvre cette campagne avec la contribution de ses différents partenaires, et cela, à l’échelle préfectorale. Plusieurs groupes ont déjà été sensibilisés a souligné Fayçal Nsimbo Bin Khassim, Chargé de la protection de l’enfant au bureau terrain de la MINUSCA à Bangassou. Selon lui, « pour le 1er et 2e groupe, 50 éléments FACA, dont trois femmes, et également 50 FSI, dont trois femmes, ont trouvé la bonne occasion pour bien comprendre le mandat de la Section protection de l’enfant de la MINUSCA, son rôle de protections des six graves violations des droits de l’enfant en Centrafrique en général et dans le Mbomou en particulier. Cette campagne qui se poursuit, permet aussi la vulgarisation de la nouvelle loi Nº. 20.014 du 15 juin 2020 portant code de protection de l’enfant en République centrafricaine que beaucoup ignorent depuis sa publication au journal officiel ».

Chaque session de sensibilisation est sanctionnée par des jeux de questions-réponses et la distribution des supports pédagogiques, lesquels documents exhortent à l’engagement de tous contre les violations des droits de l’enfant.
 

La campagne Agir pour Protéger les Enfants a été lancée à Bangui en 2019 afin de prévenir les violations des droits de l’enfant et elle doit se poursuivre durant toute l’année 2022 afin de consolider les acquis des précédentes sessions.

Les membres des communautés d’alerte précoce et des mécanismes locaux de paix sont aussi concernés par cette campagne pour la diffusion des alertes et la dénonciation des cas de violations graves. Il ressort de plusieurs alertes que des violations continuent d’être commises et que des enfants sont recrutés et utilisés par toutes les parties au conflit. Les écoles sont utilisées également comme bases militaires tandis que les centres médicaux et les hôpitaux sont pillés. « C’est aussi suite à toutes les alertes de violations, qu’il est apparu opportun de renforcer les capacités des communautés, des réseaux de protection et d’alertes précoces ainsi que des membres des mécanismes de consolidation de la paix, afin de répondre à ces enjeux. Ces activités auront le mérite que ces acteurs puissent s’approprier des principes, des textes existants et des bonnes pratiques de protection d’enfants », a indiqué Pierrette Benguere, Préfet du Mbomou.

Dans la préfecture du Mbomou, cette campagne, via les sessions de sensibilisations, offre une tribune indiquée pour renforcer les capacités des acteurs et bénéficiaires au respect de la législation afin que puissent cesser la commission de violations des droits de l’enfant.


 

A4P
POC