Les émeutes de Soweto en Afrique du Sud ont commencé le matin du 16 juin 1976 et étaient menées par des élèves noirs de l'enseignement public secondaire soutenus par le mouvement de la Conscience noire. Le but de ces manifestations était de protester dans les rues de Soweto à l'introduction de l'afrikaans comme langue d'enseignement à égalité avec l'anglais dans les écoles locales. Pour disperser la foule, la police tire à balles réelles, causant au moins 23 morts.

Depuis 1991, tous les 16 juin, le monde commémore ce tragique jour  sous le sceau de la Journée Mondiale de l’enfant Africain.

« Conflit et crises en Afrique : protégeons les droits de tous les enfants ! » Tel est le thème retenu pour cette année et qui  illustre les conditions de vie des enfants centrafricains depuis   les récurrentes crises qui ont ébranlé le pays.

Enrôlement forcé au sein des bandes armées, refus d’accès à l’assistance humanitaire ou entrave au système éducatif en faisant des écoles des bases militaires,  tel est le lot de l’enfance en Centrafrique ces dernières années.

Réunis ce jeudi 16 juin à l’Alliance française de Bangui sous la conduite de la MINUSCA, plusieurs jeunes élèves centrafricains ont marqué à leur manière cette journée. Darwin Mbedo, élève de quatrième, explique : « Nous les enfants sommes le plus souvent ignorés, nous avons des choses à dire et nous profitons de cette journée pour rappeler aux adultes que nous existons »

Aussi se sont-ils exprimés par des sketches,  des danses,  et des lectures de poèmes  ponctués par des  sensibilisations  faites par les adultes sur les droits des enfants à l’éducation et à la sante. Pascal Fioram, instituteur de son état, dira : « Il est vrai que nous ignorons le plus souvent  que ce sont les enfants qui sont  les réelles victimes de nos turpitudes lors des conflits. Nous avons l’obligation de prendre conscience de cet état de fait et de protéger autant que possible les droits et la vie des enfants. »

Des enfants visiblement heureux d’être au centre des intérêts des adultes ont, en marge de ces échanges, visité les stands mis en place par différentes ONG pour les informer sur leurs droits  et pour répondre à  l’ensemble de leurs préoccupations.